Plonéour-Lanvern Carrefour du Pays Bigouden

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

 

 1 - Mairie de Plonéour-Lanvern

  2 - Mairie de Plonéour-Lanvern

3 - Église de Plonéour-Lanvern

 4 - Chapelle de Lanvern

 5 - Château d'eau de Plonéour-Lanvern

  6 - Halle Raphalen à Plonéour-Lanvern

 

  7 - Éolienne de Kerguellou à Plonéour-Lanvern

   8 - Plan d'eau de Moulin-Neuf à Plonéour-Lanvern

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Michel Canévet a finalement choisi de rester sénateur du Finistère. Il démissionne de ses fonctions de maire de Plonéour-Lanvern et de président de la communauté de communes du Haut Pays bigouden. Mais il reste élu municipal et communautaire.

Le Télégramme : La loi interdisant le cumul des mandats impose au 1er octobre de choisir entre mandats locaux exécutifs et mandats nationaux. Vous avez finalement choisi ?
Michel Canévet : Contraint et forcé, j’ai dû me résigner à choisir entre mon mandat parlementaire et mes fonctions exécutives locales qui me passionnent. Ça fait déjà un quart de siècle que je suis maire de Plonéour-Lanvern et treize ans que je préside la communauté de communes du Haut Pays bigouden. Je me suis dit que, peut-être, le temps était venu que je laisse les responsabilités locales à d’autres et que je puisse, de ce fait, me consacrer un peu plus encore à mon mandat parlementaire, qui est le dernier que j’ai acquis, il y a trois ans. Je suis à mi-mandat.

Le Télégramme : Le choix du national plus que du local.
Michel Canévet : Le choix du national un peu par raison car j’ai l’impression que l’horizon semble bouché sur le plan local. Le Président de la République a annoncé qu’une nouvelle loi viendrait limiter à trois le nombre de mandat consécutif identique. Cela veut dire que je n’aurai pas la possibilité, car j’en ai déjà fait plus, de continuer au service des Plonéouristes…

Le Télégramme : Vous restez élus ?
Michel Canévet : Oui, je pense rester conseiller municipal et conseiller communautaire. C’est tout à fait conciliable, sans aucun problème. Les Plonéouristes m’ont confié la mission d’être élu sur la période 2014-2020. Il m’apparaît logique d’aller jusqu’au bout de cet engagement. Je quitterai le Sioca pour que le nouveau président de la communauté puisse l’intégrer à ma place.

Le Télégramme : Avez-vous désigné votre successeur, du moins, à Plonéour ?
Michel Canévet : Je n’ai pas désigné de successeur. J’ai annoncé lundi en majorité municipale que j’ai fait le choix de ne pas continuer sur mes fonctions de maire. Jeudi dernier, en bureau communautaire, j’ai annoncé que je fais le choix de ne pas poursuivre ma mission de président de communauté. J’ai volontairement attendu avant de dire les choses car je voulais mener jusqu’au bout ma mission sans qu’il y ait de friture sur la ligne. Je ne voulais pas non plus qu’il y ait un long débat qui s’instaure sur la suite dans les différentes collectivités.

Le Télégramme : En juin, vous vous êtes dit favorable à la réduction du nombre de parlementaires. Le Président semble également y tenir.
Michel Canévet : Je suis effectivement favorable à la réduction du nombre de parlementaires. Encore plus avec l’obligation de se démettre de ses responsabilités locales. Je n’imagine pas avoir 577 députés et 348 sénateurs qui s’occupent de faire la loi à temps plein. Déjà, je considère qu’il y a une inflation législative. Dans ce cas on arriverait à une hémorragie législative. Je trouve un peu dommage que les parlementaires ne puissent pas exercer de fonctions locales. Particulièrement les sénateurs : nous sommes les représentants des territoires, des collectivités territoriales. Il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas de décalage entre local et national. C’est aussi pour cela que je reste conseiller municipal et communautaire. Le Finistère perdra sûrement un sénateur et au moins quatre députés.

Le Télégramme :  Quels sont les dossiers que vous souhaitez porter au plan national ?
Michel Canévet : Je fais partie de la commission des finances au sénat. J’ai un objectif, c’est que l’État cesse de vivre au-dessus de ses moyens, c’est-à-dire que le budget de l’État revienne à l’équilibre, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Un trou de 70 milliards, ce n’est pas acceptable. Cela implique des ressources supplémentaires, donc que l’activité aille mieux. Cela implique beaucoup de rigueur dans les dépenses, comme on le fait dans les collectivités territoriales. Au plan économique, il faut que les conditions de fonctionnement des entreprises soient simplifiées.

Entretien

Ouest-France : Mandats locaux ou Sénat ?
Michel Canévet : Je reste sénateur. Je quitte donc mes fonctions de maire de Plonéour-Lanvern et de président de la communauté de communes du Haut Pays bigouden. La loi dit qu’on ne peut pas cumuler mandat parlementaire et des fonctions exécutives locales. Je déplore être obligé de quitter mes responsabilités locales. Je suis maire depuis 25 ans et président de la communauté de communes depuis 2004 (1).

Ouest-France : Pourquoi ce choix ?
Michel Canévet : D’une part, je suis sénateur UDI-UC depuis 2014 et je me voyais mal arrêter une fonction que j’ai sollicitée. Autre raison : mes perspectives locales sont peut-être limitées car une loi empêchant les élus d’accomplir plus de trois mandats identiques successivement est en projet. Le président Macron l’a déclaré devant le Congrès. Cette loi devrait passer soit par référendum, soit par vote parlementaire. Je suis donc déjà hors quotas ! Bien que j’aie la conviction, à 56 ans, d’être en pleine force de l’âge pour continuer de servir la cause publique. Enfin, comme j’exerce ces fonctions depuis un certain temps, je souhaite céder la place pour assurer la relève. J’ajoute par ailleurs, que, comme la loi le permet, je reste simple conseiller, municipal et communautaire.

Ouest-France : Avez-vous déjà fait part de votre décision aux élus municipaux et communautaires ?
Michel Canévet : J’ai réuni la majorité municipale lundi soir et j’ai évoqué ma décision en bureau communautaire jeudi. Je vais remettre ma démission au préfet. Le conseil municipal de Plonéour se réunira le 18 septembre et l’élection du nouveau maire et des adjoints aura lieu le 1er octobre. Au niveau communautaire, le prochain conseil aura lieu le 20 septembre et l’élection du nouveau président est fixée au 28 septembre. Volontairement, j’ai annoncé ma décision tardivement.

Ouest-France : Pour quelles raisons ?
Michel Canévet : Ce changement n’est pas anodin et va susciter des ambitions. La communauté de communes du Haut Pays bigouden est un îlot de stabilité, l’ambiance de travail collectif y est très bonne.

Ouest-France : Votre mandat de sénateur expire en 2020.
Michel Canévet : D’ici là, le paysage des institutions locales pourrait évoluer… Les collectivités risquent d’être victimes d’un nouveau tour de vis de la part de l’État : après la baisse des dotations de 11 milliards sous la présidence Hollande, 13 milliards d’euros de baisse sont projetés pour ce quinquennat.

Ouest-France : Dans ce contexte, toujours deux communautés de communes dans le Pays bigouden ?
Michel Canévet : Cela dépendra de la future organisation territoriale française. Un échelon administratif en moins ? Si oui, lequel ? Le Département ? Dans ce cas, la taille des communautés de communes devrait évoluer. Compétences sociales obligent. Une échelle bigoudène, douarneniste et capiste ? Une échelle cornouaillaise redéfinie ? En 2020, il y aura les élections municipales mais aussi un réexamen du Schéma départemental de coopération intercommunal.

Ouest-France : A quels gros dossiers votre successeur au poste de maire devra-t-il s’atteler ?
Michel Canévet : L’aménagement urbain est prioritaire avec un projet de réaménagement du centre-ville ; l’extension de la garderie périscolaire près de l’école ND Bon Secours ; le projet de nouvelle médiathèque, peut-être près de la mairie ; sans oublier 450 m2 d’aménagement à la halle Raphalen, en lien avec la communauté de communes.

Ouest-France : Et au niveau communautaire ?
Michel Canévet : Le déploiement du très haut débit : après Pouldreuzic, place à Plovan, Tréogat, Tréguennec et l’est de Plonéour ; au niveau économique, la création d’une zone d’activités près de Capitaine Cook à Plozévet ou encore l’extension de Kerlavar à Plonéour ; côté assainissement, la construction d’une station à Plovan et un dossier d’études à Gourlizon pour une station et un réseau ; le projet de restructuration de la maison de retraite de Pouldreuzic, passant de 74 à 83 lits : le permis de construire sera déposé prochainement…

(1) Créée le 1er janvier 1994 et présidée par Ambroise Guellec jusqu’en 2004.

Entretien à Ouest-France 12 septembre 2017

Photo (c) Armand CARVAL

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