|
En
regardant ce sigle beaucoup se souviendront de cette conserverie
qui a tenu le haut du pavé pendant des décennies.
J'apporterai ici des éléments de souvenirs, des anecdotes,
des réalités où le travail de cette époque
nourrissait une grande partie de la population bigoudène.
J'essaierai d'expliquer ce que fût le travail de ces bigoudènes
depuis la création de cette usine en 1926 et ce qu'elle devint
au fil des années. Je n'ai pas beaucoup de documents sur
toutes ces périodes alors que j'aurai pu en avoir mais je
n'ai pas pensé qu'un jour je puisse développer une
"histoire" sur ce haut lieu de la bigoudènie. Il
reste toujours des bâtiments achetés par la commune
de PLONEOUR LANVERN où des manifestations ont lieu. Dommage
certainement pour cette population bigoudène que cette conserverie
ait dû fermer pour des raisons que j'évoquerai au fil
des pages que je pense développer. J'avais d'ailleurs soumis,
au temps où j'y étais, d'écrire avec l'un des
plus anciens employés de cette usine, un livre rappelant
les faits les plus marquants de cette entreprise. Je lui en parlais
encore en 2005 mais hélas, il nous a quittés en 2006
emportant avec lui tous les souvenirs et les secrets de cette usine.
Néanmoins il m'en a laissé beaucoup durant les années
où nous avons, coude à coude, oeuvré pour la
même cause. En préambule, je laisse une pensée
ici pour Daniel, Félix, Georges, les fils du fondateur Sébastien
(que je n'ai pas connu, puisque décédé avant
que je ne vienne sur cette terre) mais aussi Guillaume, Jean-François,
Pierre, Yvon, Pierrot, Claude et tous ceux qui sont partis. J'aimerais
ajouter un mot. J'en oublie beaucoup et qu'ils m'excusent mais leurs
noms reviendront au fil des pages. Je ne mettrai pas tout car j'avais
écrit un livre il y a de cela maintenant 25 ans. A ce moment
j'ai pu mettre noir sur blanc les principales choses dont j'étais
témoin pendant ces années tout comme les anecdotes
qui m'étaient rapportées. Dommage qu'à l'époque
nous n'ayons pas, Guillaume et moi, parachevé notre idée
d'écrire ce livre. Alors je l'ai écrit à l'époque
tout seul. J'avais délaissé l'écriture de mes
chansons car
j'avais estimé qu'il fallait être réaliste dans
ce monde difficile de la musique. Je vous raconterai comment j'ai
vécu les événements de mai 1968 dans cette
entreprise. Chacun de ceux qui ont travaillé dans cette usine
pourrait écrire, à sa manière, les vécus
de cette entreprise mais chacun aussi a sa façon d'appréhender
les événements de façon différente.
Ceux qui verront ce "sigle" se rappeleront de tant de
choses, bonnes comme mauvaises, mais l'interprétation que
je vais donner et que j'ai mise dans mon livre est la mienne. Il
est évident que chacun a son opinion, ses idées et
sa différence à disserter le sujet à sa façon.
Il reste toujours en vie des personnes qui ont contribué
à faire l'histoire de cette entreprise et que ces lignes
pourraient leur rappeler des temps pas encore si lointains. Je finirai
ce préambule par une précision.
Dans une interview sonore j'ai pu apprendre
qu'à l'usine Raphalen, il y a
eu des "portugaises", que
les hommes convoitaient. Il était
dit qu'elles avaient leur dortoir route
de Tréagat. Le raconter peut
faire mais il n'y a jamais eu de portugaises
à l'usine Raphalen. Par contre
il y a bien eu des portugais lors des
campagnes de légumes. Ils dormaient
dans la petite maison dans l'enceinte
de l'usine. Ils étaient peu nombreux.
Quant aux femmes ayant leur dortoir
route de Tréogat, il s'agissait
des ouvrières venant du Cap Sizun,
saud une qui venant de Quimper originaire
d'Alger. |
1.
Conserverie
Raphalen Plonéour-Lanvern, vue
du ciel :
Avec
cette vue générale du
ciel, on aperçoit les bâtiments
de la conserverie Raphalen qui s'étend
sur 7 hectares. Créée
en 1926 par Sébastien Raphalen,
l'entreprise produit principalement
des conserves de légumes
et de poissons. Pour les légumes
: haricots, petits pois, flageolets,
macédoine, artichauts, épinards,
salsifis,
coeurs de laitue dans tous les formats
allant de la petite boite de 1/4
à la boite 5/1. Pour le poisson,
sardines, thon, maquereau, langoustines
sont les principaux produits travaillés,
là aussi de la plus petite
boite de 1/15e à la boite
3/1. Les quantités travaillées
sont très importantes tant
aux marques de l'entreprise qu'aux
marques distributeurs. Alors qu'elle
allait fêter ses 50 ans d'existence,
l'entreprise est rachetée
par un autre converveur de Rosporden
dont les activités étaient
uniquement axées sur la conserve de légumes.
Ce secteur d'appertisation de légumes,
à Plonéour-Lanvern,
allait connaître une période
décroissante qui se traduira
par des licenciements. Ce sera le
début de la perte de l'outil
de travail où pratiquemment
toutes les familles de la commune
ont travaillé. Une perte
d'activité se traduit
par une altération du commerce
local.
|
2.
Conserverie
Raphalen, les batteuses en ordre
de marche :
En
ordre aligné dans la
cour de l'usine Raphalen à
Plonéour-Lanvern, les
8 batteuses ont été
soigneusement préparées
par le chef mécanicien
et son équipe. Elles
vont partir dans les campagnes
du Sud-Finistère, battre
les champs de petits pois. La
saison des légumes peut
commencer à Plonéour-Lanvern,
ce qui fera le bonheur de jeunes
étudiants qui pourront
postuler pour 1 ou 2 mois tandis
que les employés permanents
vont voir les heures de travail
grossir par des journées
de plus de 15 heures. Les petits
pois mais aussi les haricots
et les artichauts dans cette
même période pour
les légumes et au secteur
poisson beaucoup d'arrivage
notamment le thon blanc germon
en surplus des sardines et du
maquereau. Les bâtiments
de stockages vont être
remplis au maximum sur des travées
de 5 mètres de hauteur.
Des millions et des millions
de boites n'attendent que d'être
vendues sur le marché
national et international par
les commerciaux. Raphalen a
également une autre unité
de production de légumes
en Picardie où les quantités
mises en boites sont plus grandes.
Dans cette région les
champs de petits pois, d'épinards,
de haricots, de flageolets ont
des grandes étendues
permettant ainsi une cueillette
plus rapide. Raphalen possède
une autre unité de production
de conserves de poissons à
Quimperlé avec près
de 100 employé(e)s souvent
saisonniers et permanents. L'usine
de Quimperlé fermera
ses portes en 1980, principale
victime du rachat de l'entreprise
en 1976. Les employés
de Plonéour-Lanvern ont
appris cette fermeture en ouvrant
le journal du mois de décembre
1979. A Quimperlé, cette
fin d'année était
leur dernière à
l'usine, un cadeau de Noël
peu apprécié par
tous les employés des
usines car le comité central
d'entreprise n'avait pas été
informé de cette décision
ce qui provoqua une réunion
extraordinaire très vite.
Le travail de la mise
en boite des conserves de poissons
est transféré
à Plonéour-Lanvern
afin de palier à la diminution
du travail subi par la réduction
progressive des conserves de légumes
jusqu'à sa totale disparition
lorsque Raphalen ne fera plus
que des conserves de poissons.
Les plans de restructurations
se succèdent par une
diminution des activités,
des emplois.
|
3.
Conserverie
Raphalen, vue générale
des bâtiments :
Vue
générale des
bâtiments où
l'on peut apercevoir la
cheminée au premier
plan. La photo permet de
voir tout ce qui formait
l'usine. La surface est
immense pour une quantité
de stockage et de production
toute aussi grande. Sur
le bord de la route, un
mur prolongeant la cantine
sur lequel est écrit
"S. RAPHALEN",
nom du créateur de
l'entreprise en 1926. Par
cette vue aérienne
on peut s'apercevoir des
dimensions si l'on prend
comme référence
la grandeur d'une voiture.
Dans cette usine l'entreprise
fabrique des conserves de
petits pois, de haricots,
de flageolets, de macédoine,
de coeurs de laitues pour
les légumes et des
conserves de sardines, de
marquereau, de thon, de
coquilles Saint-Jacques. Chaque
produit est agrémenté
suivant les demandes et
les besoins. La quantité
fabriquée est grande
allant de la petite boite
à celle des collectivités
tant dans les conserves
de légumes que de
poisson. Les produits sont
vendus sous la marque RAPHALEN.
Comme toute entreprise,
RAPHALEN
faisait le remplissage pour
des marques "distributeurs",
ceci en grande quantité.
L'entreprise RAPHALEN
avait racheté plusieurs
autres marques dont GARRES,
BILLET, DE PÉNANROS, avait
constitué, dès
1956, un second réseau
sous la marque "Garres
et de Pénanros",
et raison sociale, destiné
aux petits commerces. Les
fabrications étaient
différentes pour
une qualité meilleure.
La clientèle visée
était différente
pour un circuit dit "haut
de gamme". Il suffisait
d'un peu de logique pour
prendre un virage à
partir du moment où
il y avait tout en place.
Des investissements s'imposaient.
Sous
une autre marque et raison
sociale "Roi Gradlon"
des produits étaient
vendus aux collectivités
et grossistes. En 1956 également
RAPHALEN rachète
l'usine Guerlesquin à
Quimperlé qui fabriquera
uniquement des conserves
de poisson. Cette usine
sera la première
victime lors du rachat de
l'entreprise et sera fermée
en 1979. C'est le début
de la fin après la
première vague de
licenciements en 1978 ou
des mises en préretraites
de nombreux salariés.
Sur cette page,
juste une petite présentation
du sujet qui a son histoire.
|
4.
Conserverie
Raphalen, usine de Picardie
:
Vue
générale de
l'usine picarde, à
Rosières-en-Santerre où
l'on fabrique des conserves
de légumes :
haricots, petits pois,
flageolets, épinards,
macédoine, le
tout en très
grande quantité
puisque les surfaces
de culture sont très
importantes. Cette usine
est proche de la région
parisienne puisque située
près d'Amiens.
Cela permet aussi de
livrer le côté
est de l'Europe comme
l'Allemagne, ce qui
réduit les coûts
de transports. A Plonéour-Lanvern,
mis à part les
personnes qui y travaillent,
peu savent que Raphalen
possède cette
usine en Picardie. La
capacité de fabrication
est beaucoup plus grande
pour une rentabilité
meilleure. Contrairement
à l'usine de
Plonéour-Lanvern
cette unité de
production fabrique
toujours des légumes
en 2024.
|
L'espace Raphalen
:
A
la suite de la fermeture
de l'usine Raphalen
les bâtiments
vont, petit à
petit, tomber en
ruines. Cela devient
une friche industrielle
à la sortie
du bourg, route
de Pont-l'Abbé.
Les friches de l'ancienne
usine sont rachetées
par la municipalité
de Plonéour-Lanvern
en 1995. Un nouveau
site, un nouveau
sigle pour donner
une seconde vie
à cet endroit.
Dans un des entrepôts
de stockage réaménagé,
la "Halle Raphalen"
peut recevoir 3
000 personnes.
|
Livre "Vingt ans dans une boite"
:
"Vingt
ans dans une boite" est un
livre que j'ai écrit sur une
entreprise dans laquelle j'ai oeuvré
durant des années. Ce livre retrace
l'importance d'avoir au coeur de sa
ville une entreprise capable d'employer
des centaines d'employés que
ce soit en permanence ou permettre à
des étudiants de se faire un
peu d'argent de poche durant les étés. Dans ce livre
je retrace aussi des projets, dont j'avais
la charge mais qui sont restés
dans les tiroirs. Le rachat de l'entreprise
a sonné le glas de l'expansion
possible d'une telle entreprise présente
le marché national et international.
La volonté
des nouveaux propriétaires
n'allait pas dans
le sens que beaucoup
auraient souhaité
afin de pérenniser
l'emploi sur la
commune.
J'insiste à dire l'importance
des commerciaux qui savent vendre face
à la concurrence nationale et
internationale. Il est fort à
parier qu'il a été donné
plus d'importance à des postes
secondaires que de faire valoir la force
extérieure. Je relate aussi
des faits, des anecdotes. L'idée
d'un livre sur l'entreprise m'était
déjà venue dans les années
1975 car mon collègue Guillaume
se plaisait à nous raconter chaque
jour au moins une petite histoire ou
anecdote. Je lui indique que ce serait
bien de coucher tous ces souvenirs dans
un ouvrage. L'idée avait fait
son chemin mais hélas d'autres
faits sont venus ternir l'actualité.
Du coup je me suis trouvé seul
à écrire cet ouvrage.
Moi qui peux dire "Avoir vingt
ans en mai 68", pressenti pour
aller tourner dans le film "Avoir vingt
ans dans les Aurès",
me voilà avec l'ouvrage "Vingt
ans dans une boite". |
Haviorig Raphalen
:
Il
reste toujours
un produit
de marque
Raphalen
sur le marché
aujourd'hui.
C'est le
haviorig.
J'ai pu
lire différentes
interprétations,
par des
personnes
n'ayant
pas forcément
connu le
début
du produit
mais certainement
pas le nom
actuel de
"haviorig".
Ce produit,
à
base d'oeufs
et de laitance
de maquereau,
a évolué
depuis sa
création.
Il était
commercialisé
sous le
format 1/6
ovale en
boite illustrée,
au nom de
"Kaviorig"
ce qui avait
une appellation
faisant
penser à
caviar.
A l'époque
on disait
"le
caviar du
pauvre"
quand maintenant
il est dit
"le
caviar de
la mer".
Les services
des fraudes
se sont
intéressés
au problème
de la consonnaissance
et ressemblance
avec le
caviar même
si le nom
commençait
par "K".
Il est demandé
à
l'entreprise
de changer
le nom.
Chargé
de trouver
un autre
nom, le
dossier
est resté
sur mon
bureau quelques
jours devant
moi. Je
n'avais
pas, à
prime abord,
d'idée
car trop
emprunt
du nom d'autant
que gamin,
mon voisin
ami de l'un
des fils
de l'usine,
avait laissé
tomber quelques
boites par
terre près
de chez
lui, endroit
où
nous passions.
Dans la
nouvelle
appellation,
je disais
souhaiter
garder la
même
police de
caractère.
Puis un
matin, à
l'aide d'un
stylo, je
modifie
le "k"
en "h".
Certes,
ça
faisait
un peu drôle.
Je le propose
à
la direction
mais il
fallait
savoir si
les fraudes
allaient
accepter
cette modification.
Cette appellation
est donc
proposée.
Au bout
de quelques
semaines,
les fraudes
acceptent
la nouvelle
dénomination.
Commercialement,
il était
important
de garder
un visuel
assez proche.
En rempaçant
le "k"
par le "h"
en gardant
les mêmes
caractères,
le visuel
reste le
même.
Bien entendu,
les existants
pourront
être
écoulés
dans l'attente
de liquider
les stocks.
Pour commencer
je commanderai
100 000
étuis
afin d'obtenir
un bon prix
tout en
prévoyant
des livraisons
de 10 000.
La vente
de ce produit
n'était
pas identique
à
celle des
petits pois
donc une
rotation
plus longue.
Au début,
c'était
en carton
de 100 boites,
puis passé
à
50 boites.
La vente
directe
se faisait
par 20 boites
et envoi
par la Poste.
Quant au
produit
lui-même,
au fil des
années
la dite
composante
"oeufs
et laitance
de maquerau"
passe "oeufs
de poissons".
Le produit
changera
donc dans
sa texture.
A noter
que ce produit
a, à
son début,
un seul
emballage
qu'est la
boite métal
lithographiée.
Par la suite,
les emboitages
se feront
sur des
boites blanches
sur lesquelles
les étuis
carton les
recouvriront
de façon
manuelle.
Ce double
emballage
n'avait
pas forcément
raison d'exister
car Raphalen
ne faisait
aucun remplissage
en marque
de distributeur
sur ce produit
emblématique.
Néanmoins,
à
son début,
le produit
lui-même
était
vendu sous
le nom "Ovavitoff"
dans le
circuit
de vente
aux commerces
de détail
par la marque
"Garres
et de Pénanros",
en boite
illustrée,
la marque
était
la propriété
exclusive
de Raphalen.
Dans un
même
registre,
comme le
"kaviorig"
était
fabriqué
à
base d'oeufs
et laitance
de maquereau,
l'idée
de faire
la même
chose avec
les sardines
est établie.
C'est ainsi,
dans la
même
lignée,
que naît
le "sardorig".
Le produit
est assez
similaire
puisque
dans sa
fabrication
les mêmes
ingrédients
y sont,
sauf dans
un cas le
maquereau,
dans l'autre
la sardine.
En mettant
"oeufs
de poissons",
un seul
produit
restera
c'est le
"kaviorig"
devenant
"haviorig".
La marque
Raphalen
est rachetée
par Chancerelle-Connétable
et le "haviorig"
perdure
comme produit.
L'emballage
a changé
ces dernières
années
puisque
du boitier
carton entièrement
fermé,
obligeant
une mise
sous étui
manuelle,
aujourd'hui,
un autre
système
avec étui
non fermé
permet un
"étiquetage"
machine.
Le produit
est resté
sensiblement
le même
avec le
temps où
seuls ceux
qui ont
connu les
années
des fabrications
de début,
peuvent
trouver,
peut-être,
une différence.
Le produit
est utilisé
pour la
confection
de toasts,
de garnis,
sur des
crêpes
et peut
même
être
consommé
directement.
Je n'indique
pas la composition
mais seulement
l'histoire
du produit
et son évolution
dans le
temps. Bien
que le graphisme
de Raphalen
avait également
changé
sur les
autres produits,
sur ce produit
il est resté
le même.
|
Cartes Raphalen
:
L'entreprise
Raphalen
produisait
des
conserves
de légumes
et de
poissons.
Elle
était
spécialisée
dans
l'appertisation
des
petits
pois,
des
haricots,
des
flageolets,
de la
macédoine,
des
fonds
d'artichauts,
des
coeurs
de laities,
garniture
4 légumes,
du maquereau,
thon,
sardines,
sprats,
coquilles
Saint
Jacques,
bisque
de poissons.
Les
formats
étaient,
pour
les
légumes,
1/4,
1/2,
1/1
et 5/1,
pour
les
poissons,
1/15P,
1/10P,
1/6P25,
1/6club30,
1/6ovale,
1/3P,
1/4P,
1/2P,
1/1P
et 3/1P.
Au delà
des
formats,
il y
avait
les
différentes
préparations
pour
chaque
produit.
La liste
est
longue.
Ensuite,
la plupart
des
petites
boites
de poissons
étaient
en illustrées
tandis
que
pour
les
légumes
il y
a eu
les
boites
illustrées
et les
boites
blanches.
Dès
lors
que
les
grandes
enseignes
de distribution
ont
décidé
de commercialiser
à
leurs
marques,
la fabrication
en boites
blanches
devient
la norme.
Il suffit,
par
la suite,
d'apposer
l'étiquette
qu'il
faut.
Pour
les
marques
de l'entreprise
il fallait
un stock
d'étiquettes
très
important.
Les
boites
sont
stockées
sur
des
travées
hautes
d'environ
5 mètres.
Chaque
produit
a un
code
embouti
sur
le fond
de la
boite.
Il ne
fallait
donc
pas
se tromper
lors
de la
fabrication
ni lors
de l'étiquetage.
Pour
sa publicité
l'entreprise
Raphalen
avait
fait
éditer
des
jeux
de 32
cartes.
|
Raphalen Conserves
de
Légumes
:
Ci-contre
une
vue
générale
de
boites
de
conserves
de
petits
pois,
de
haricots,
de
flageolets,
de
macédoine,
de
carottes,
de
fonds
d'artichauts, des
épinards,
pois
chiches,
haricots
blanc
nature
et
à
la
tomate,
des
coeurs
de
laities,
garniture
4
légumes
à
la
marque
"Raphalen".
Il
y
avait
également
la
même
chose
à
la
marque
"Garres".
Pour
les
collectivités
il
y
avait
aussi
du
gros
boitage
à
la
marque
"Roi
Gradlon".
Les
formats
étaient,
pour
les
légumes,
1/4,
1/2,
1/1
et
5/1.
Chaque
colis
en
carton
comprenait
:
48
boites
1/4,
24
boites
1/2,
12
boites
1/1,
6
boites
de
5/1.
Le
carton
de
5/1
est
le
plus
lourd
puisqu'il
pèse
30
kilos.
Au
début
les
boites
étaient
illustrées
donc
pas
d'étiquetage
puis,
par
la
suite,
des
boites
blanches.
Dès
lors
que
les
grandes
enseignes
de
distribution
ont
décidé
de
commercialiser
à
leurs
marques,
la
fabrication
en
boites
blanches
devient
la
norme.
Il
suffit,
par
la
suite,
d'apposer
l'étiquette
qu'il
faut.
Pour
les
marques
de
l'entreprise
il
fallait
un
stock
d'étiquettes
très
important.
Les
boites
sont
stockées
sur
des
travées
hautes
d'environ
5
mètres.
Chaque
produit
a
un
code
embouti
sur
le
fond
de
la
boite.
Il
ne
fallait
donc
pas
se
tromper
lors
de
la
fabrication
ni
lors
de
l'étiquetage.
Quant
aux
fabrications,
les
petits
pois
sont
à
l'étuvée
ou
au
naturel,
principalement
pour
l'Allemagne.
Des
fabrications
de
conserves
de
petits
pois
dites
"à
la
française"
avec
garniture
de
laitue
et
d'oignons.
Les
petits
pois
et
carottes
avaient
aussi
une
bonne
fabrication.
Les
haricots
sont
au
naturel,
la
même
chose
pour
les
flageolets
et
les
artichauts.
La
macédoine
de
légumes
avait
2
versions
:
la
version
extra
à
50%
de
légumes
verts
et
la
version
en-dessous
avec
35%
de
légumes
verts.
Les
petits
pois
comprenaient
4
sortes
de
qualité
:
extra-fins,
très-fins,
fins,
moyens.
Les
haricots
comprenaient
la
catégorie
"haricots
verts"
en
qualité
extra
fins
et
très
fins.
Ensuite
on
basculait
en
catégorie
dit
"Princesse"
en
fin
et
mi-fin,
puis
une
catégorie
"tout
venant".
Un
étiquetage
se
fera
en
qualité
'sans
fils
fins"
issue
de
la
variété
dite
"Princesse"
mais
en
réalité
"mange
tout".
Les
fraudes
obligeront
les
conserveurs
à
mettre
"haricots
mange
tout"
et
leur
qualité.
Ce
sera
de
courte
durée
car
le
tout
passera
en
"haricots
verts"
avec
leur
qualité.
|
Raphalen Conserves
de
Poissons
:
L'entreprise
Raphalen
produisait
des
conserves
de
maquereau,
thon,
sardines,
sprats,
coquilles
Saint
Jacques,
bisque
de
poissons.
Les
formats
étaient
1/15P,
1/10P,
1/6P25,
1/6club30,
1/6ovale,
1/3P,
1/4P,
1/4Plong,
1/2P,
1/1P
et
3/1P.
Au
delà
des
formats,
il
y
avait
les
différentes
préparations
pour
chaque
produit.
La
liste
est
longue.
Ensuite,
la
plupart
des
petites
boites
de
poissons
étaient
illustrées.
Le
poisson
avait
différentes
préparations.
Le
traditionnel
filet
de
maquereau
au
vin
blanc
ou
au
muscadet
était
le
produit
le
plus
courant
puis
le
filet
de
maquereau
à
la
moutarde.
Le
format
usuel
est
le
1/6club
ou
le
1/4Plong
pour
les
petits
boitages.
Pour
les
gros
boitages
c'était
du
1/1P
ou
3/1P.
Une
fabrication
importante
car
les
ventes
se
faisaient
sur
différents
marchés
comme
les
grossistes,
les
crous,
l'armée.
Les
grossistes
avaient
un
rôle
important
dans
les
collectivités
même
si
certaines
d'entre
elles
faisaient
des
appels
d'offres
en
direct.
Pour
les
sardines
la
gamme
est
étoffée,
de
la
classique
sardine
à
l'huile,
arachide
ou
olive,
s'ajoute
les
pimentées,
ravigote,
poivre
vert,
tomate,
olive
et
citron,
paprika.
Le
thon
se
décline
sur
l'albacore,
listao,
thon
blanc
germon,
au
naturel,
à
l'huile,
à
la
tomate,
à
la
mayonnaise
ou
catalane,
miettes
de
thon
à
l'huile
et
à
la
tomate.
Les
conserves
de
coquilles
Saint
Jacques
sont
au
naturel
ou
cuisinés
à
la
bretonne.
Enfin,
il
y
a
le
fameux
"kaviorig"
devenu
"haviorig"
fait
à
base
d'oeufs
et
laitances
de
maquereau
puis
par
la
suite
aux
oeufs
de
poissons.
A
la
suite
de
l'arrêt
progressif
des
conserves
de
légumes,
la
supression
de
l'usine
de
Quimperlé,
il
sera
projeté
d'étendre
la
gamme
sur
les
saladières
mais
le
projet
n'aboutiura
pas.
Il
n'y
a
plus
l'envie
de
péréniser
l'entreprise
qui
a
besoin
d'investissements
face
aux
nouveaux
défis
des
consommateurs
et
de
la
concurrence.
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