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 S A H A R A   O C C I D E N T A L

1 - Dakhla

2 - Conserverie

3 - Sardinières

4 - Route ensablée

1. Dakhla au Sahara Occidental :

Dakhla

En continuant sur la route nationale 1 après Boujdour, Dakhla se trouve à 350 kilomètres au sud d'une population de plus de 100 000 habitants. Le climat est désertique où il pleut moins de 20 jours par an pour environ 30 mm. Dakhla est une presqu'ile du Sahara Occidental sur la côte atlantique. Un port de pêche est présent car il existe de nombreux bateaux et barques qui pêchent le poisson. Dakhla est la dernière ville avant la frontière mauritanienne distante de 380 kilomètres. En été, bien que sur le bord des côtes atlantiques la température atteint parfois 48° à l'ombre. Le vent permet au kite surfeurs de venir surfer sur les plages. Dakhla est à 450 kilomètres de Nouadibou, capitale économique de la Mauritanie et situé également au bord de l'atlantique dans la suite de la route de Dakhla à la frontière mauritanienne. Dans cette région du Sahara Occidental sous administration du Maroc les habitants parlent l'espagnol et divers dialectes, le berbère et des langues vernaculaires. L'arabe est enseigné dans les écoles et jusqu'à la fin de l'administration espagnole en 1975 c'est l'espagnol qui est enseigné. On y trouve aussi le portugais parlé par des habitants. Les nomades ne parlent pas l'espagnol car ils n'ont pas été scolarisés.

2. Conserverie Erg à Dakhla au Sahara Occidental :

Dakhla

Sur 30 hectares du site industriel du port de Dakhla, les activités liées à la pêche se sont élargies. L'armateur possédant 3 gros bateaux de pêche a finalisé la capture des sardines dans l'océan jusqu'à la fabrication permettant de l'avoir dans l'assiette. La conserverie Erg qui se crée en 2014 effectue la transformation du poisson de façon très rapide puisque le poisson ne met pas 30 minutes pour arriver du port à l'usine. Les chaînes ultramodernes avaient, au départ, la capacité de fabriquer 350 000 boites par jour. En 2018 l'usine s'est agrandie permettant aujourd'hui de fabriquer 580 000 boites par jour. Cette augmentation de la capacité de fabrication a un effet sur l'emploi puisqu'il passe de 580 à 880 personnes en équivalent à temps plein. Erg conserves possède les marques Oméga, Karma ou César mais fabrique aussi aux marques distributeurs. Les fabrications se font en boites illustrées ou sans illustrations dites boites blanches. Le conditionnement des cartons est de 100 boites pour le format 1/6club ou 1/5P. Pour les expéditions un conteneur de 20 pieds comprend 1 500 cartons de 1.5P ou 150 000 boites et 1 620 cartons de 1/6P25 ou 162 000 boites. Les exportateurs accordent une remise de 2% pour une commande de 325 000 boites soit 2 conteneurs entiers. Les horaires de travail sont de 8h à 18h soit 10 heures par jour sur 6 jours. Si les chaines tournent pour 60 heures, les ouvrières ont un horaire moindre certaines à temps complet d'autres à temps partiel.

3. Sardinières à la conserverie Erg à Dakhla :

Dakhla

Ces ouvrières assidues à la préparation des sardines dans les boites à la conserverie Erg de Dakhla savent qu'elles vont permettre la fabrication de plus de 500 000 boites à la journée. Les sardinières sont assises tandis qu'à côté d'elles des hommes leur apportent les caisses de sardines pour les uns et rangent les plateaux préparés pour les autres. Les différentes étapes avant la stérilisation sont effectuées. Les différentes préparations sont un peu les mêmes : sardines à l'huile, à la tomate, au citron, au basilic, aux olives, à la catalane, à l'escabèche, au piment. Quant à l'huile elle sera d'olive, d'olive extra, d'olive extra vierge, d'arachide, de tournesol, de soja ou végétale. Les sardinières verront toutes sortes de marques et de couleurs passées sous leurs yeux. La quantité journalière ne leur laisse pas le temps de les voir car elles sont prises par le travail sur les sardines à l'aide de leurs ciseaux, de leurs mains pour que la rotation se fasse au plus vite. A Dakhla elles sont au Sahara Occidental où la chaleur est forte mais à cet endroit ne rime pas avec désert car au bord de ces côtes atlantiques les sardines sont par centaines de millions pour venir remplir les boites de la conserverie. Rien ne sera perdu car le groupe auquel appartient la conserverie fabriquera des sous produits avec les restes ou déchets consécutifs à la mise en boites.

4. Conserverie Cumarex à Dakhla :

Sardines

Les boites de sardines à l'huile de tournesol et à l'huilde d'olive vierge extra de marque "Nixe", marque distributeur de Lidl sont fabriquées au Maroc par les conserveries "Cumarex". Cumarex ce sont 1 200 personnes sur les sites de productions pour 120 millions de boites de conserves fabriquées chaque année. Les unités de productions sont à Tétouan et Dakhla. Cumarex traite 34 000 tonnes de poissons par an, sardines, maquereaux, anchois, poulpes. Beaucoup des conserves de sardines sont exportées à travers l''Europe et le monde car les marocains préfèrent consommer la sardine fraîche plutôt que la sardine en conserves. D'autres marques distributeurs sont fabriquées dans l'usine Cumarex dans la zone industrielle Essalam à Dakhla. Dans cette zone d'autres industries liées à la pêche comme la conserverie Erg du groupe King Pélagique. A Dakhla, comme au Maroc, le prix de revient d'une boite de sardines est bas ce qui permet une vente à bas prix dans les grandes enseignes françaises et européennes.

5. Route et sable au Sahara Occidental :

Route au Sahara Occidental

Sur la route nationale 1, c'est aussi la rencontre avec du sable. Lorsque le vent souffle, le sable est monté comme des congères et le paysage n'est plus le même. S'essuyer une tempête de sable où la route en est recouverte ça vaut le coup les yeux mais bien moins pour le véhicule. Le sable va s'infiltrer partout et attention aux phares, il faut les protéger sinon ils vont être rayés complètement. Mais une tempête de sable c'est parfois une visibilté de 10 mètres et pas besoin d'être toujours au Sahara Occidental. A partir d'Agadir on peut l'avoir le long de la route vers Guelmim, Tan Tan ou Terfaya et bien sûr à partir de Laâyoune jusqu'à Lagouira. Si l'on projète une escapade vers le Sahara Occidental il ne faut exclure ce genre d'inconvénients. Rouler sur la route dans ces cas devient dangereux d'autant que dans l'autre sens il peut y avoir des voitures donc les accidents peuvent être plus fréquents. Tous les habitués du secteur roulent quand même car ils connaissent ces intempéries. Cela n'écarte pas les dangers car parfois il n' a plus de route, le sable a tout recouvert.

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