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1 - Mosquée |
2 - Jeunes Palmiers |
3 - Ville Nouvelle |
4 - Plage |
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1. Agadir : La ville d'Agadir est située à 262 kms de Marrakech. Sur la route menant à Agadir, en venant de Marrakech, on traverse environ 150 kms de montagnes. Avant d'arriver à Agadir on peut apercevoir sur de longs kilomètres des arganiers jusqu'aux abords de la ville. L'huile d'argan est très connue pour ses bienfaits. On trouve aussi des arganiers sur la route d'Essaouira. Agadir est une ville différente des autres villes du Maroc car en 1960 un séisme l'avait détruite. Agadir est une ville nouvelle (3) et les jeunes palmiers (2) en est la preuve tout comme la mosquée qui semble encore être toute neuve. Agadir vit beaucoup à l'européenne même si elle se trouve plus bas qu'Essaouira ou Casablanca. L'ambiance est différente de Marrakech car la médina n'existe pas de la même manière et rien ne ressemble à la place Jemaa el Fna pour les flâneurs. La plage est noire de monde sur cette côte atlantique mais le sable est rougeâtre. Au fond un morceau de montagne domine cette plage où l'on peut lire, comme partout ailleurs au Maroc, les trois mots : Dieu, Patrie, Roi. Ces mots sont écrits avec des cailloux sur la montagne. La température de l'eau est excellente au bord de ses plages. Les poissons ne s'y trompent pas et viennent habiter dans ces eaux atlantiques. Dans cette zone se trouve une très grande réserve halieutique. A Agadir les conserveries sont présentes où 91 millions de boites de sardines et maquereaux sont fabriquées dont 90% sont vendues à l'export. Les conserveurs français sont présents. Ils trouvent une main d'oeuvre beaucoup moins élevée. D'autres usines de conserves sont présentes à Safi pour les mêmes raisons. | ||||
2. La plage d'Agadir : La route est longue de 262 kms pour de venir de Marrakech pour arriver à Agadir et à ses plages. Au fond cette montagne domine la plage où l'on peut lire, comme partout ailleurs au Maroc, les trois mots : Dieu, Patrie, Roi. Ces mots sont écrits avec des cailloux sur la montagne. La température de l'eau est excellente au bord de ses plages. Les poissons ne s'y trompent pas et viennent habiter dans ces eaux atlantiques. Dans cette zone se trouve une très grande réserve halieutique. A Agadir les conserveries sont présentes. Une usine dont le propriétaire est une entreprise finistérienne fabrique 91 millions de boites de sardines et maquereau sont fabriquées, en valeur de boites 1/6ème, dont 90% sont vendues à l'export. Les conserveurs français sont présents. Ils trouvent une main d'oeuvre beaucoup moins élevée. D'autres usines de conserves sont présentes à Safi pour les mêmes raisons. | ||||
3. Sardines, maquereaux à Agadir : La plus ancienne conserverie du monde est présente à Agadir dans cette usine créée en 1947 par Moulay Belghiti et Gérard Marty à Ansa. Pour donner un nom à leur entreprise ils prirent les premières lettres de leur nom Bel pour Belghiti et Ma pour Marty pour donner "Belma". Leurs 3 premières marques furent "Belma", "Tizi n Test" et "Ansa". Ansa c'est le nom de l'endroit de l'usine, Tizi n Test est le nom du col sur la route menant d'Agadir par Taroudant. En 1960 l'usine fut endommagée par le terrible tremblement de terre qui avait anéanti Agadir. L'usine dut cesser son activité. En 1964 l'usine déménage au Quartier des Abattoirs et entre dans le capital de la conserverie Assamak qu'elle exploite sous la marque "Armorial". En 2000 Belma absorbe Assamak. En 2002, Chancerelle connu pour sa marque le "Connétable" entre au capital de Belma pour 1/3. En 2008 l'usine déménage près de l'aéroport d'Agadir dans le quartier industriel Aït Melloul. En 2013 Chancerelle devient majoritaire et l'actuel PDG n'est autre que celui de Chancerelle de Douarnenez. Le directeur général est le fils du créateur, Arnaud Marty. Les 3 marques développées par l'usine sont Belma, Armorial et Connétable. Elle remplit pour une centaine d'autres marques. De par cet investissement Chancerelle a pu sauvegarder ses 550 emplois en France. A Agadir les salaires sont 10 fois moins élevés qu'en France ce qui permet de dégager une marge suffisante pour ce maintien d'emploi en France. L'usine d'Agadir emploie 1 000 personnes. | ||||
4. Secteur agroalimentaire à Agadir : Il serait beaucoup trop long d'expliquer ici tout ce secteur agroalimentaire qu'est la conserve de poissons, le tonnage traité dans une zone où les réserves halieutiques sont très importantes. Chancerelle expliquant que les salaires sont 10 fois moins cher qu'en France donne une idée sur les bas salaires dans son usine d'Agadir. Au Maroc ce n'est pas les 35 heures mais 44 heures hebdomadaires. Puisque la parité euro/dirham est considérée à 10 voire 11, cela veut dire que le salaire a un nomimal identique mais une valeur différente. Au 1er janvier 2018 le SMIG marocain est à 13,46 dh ou 1,23 € de l'heure. Dans cette usine plus de 21 000 tonnes de sardines traitées chaque année mais aussi du maquereau et du thon pour plus de 100 marques. De tous temps les conserveurs ont fait des "remplissages" pour des marques de grandes surfaces dites "marques distributeurs". Les marges sur ces produits sont très faibles pour des produits fabriqués en France compte tenu de la concurrence. Fabriquer le même produit à bas prix augmente la marge et permet d'avoir un prix moyen d'équipe bien plus faible pour dégager des marges bien plus importantes afin de permettre les investissements et la sauvegarde des emplois. | ||||
5. Secteur agroalimentaire à Laâyoune : Après le développement de l'usine Belma à Agadir, la conserverie bretonne investit dans une nouvelle unité neuve de production à Laâyoune situé à 650 kilomètres au sud d'Agadir, au Sahara Occidental. Les réserves halieutiques sont très importantes à cet endroit. Le prix de la sardine est très bas : entre 2 et 3 dirhams (0.20 à 0.30 €) le kilo. Cet investissement de 43 millions de dirhams (4 millions d'euros) va permettre de fabriquer des conserves de sardines à bas coût. Les intermédiaires vendent la boite de 1/6 de sardines à l'huile à 0.29 €. Une boite de sardines au naturel revient à moins chère. Le prix de revient est donc bien inférieur. Aux rayons des supermarchés français la boite de référence se vend aux alentours de 1.50 €. Le faible coût de main d'oeuvre, environ 10 fois moins qu'en France, le faible prix de la matière première, rend le produit à un prix de revient très bas permettant de dégager une marge bien plus importante qu'en France et un prix de vente plus attractif. A Safi les conserveries emploient plus de 7 000 personnes. L'usine Belma à Agadir emploie 1 200 personnes et celle de Laâyoune prévoit l'emploi de plus de 100 personnes. Les conserves fabriquées au Maroc reviennent en France pour y être vendues. C'est le cas pour d'autres conserveries qui fabriquent aux Seychelles, Sénégal, Ghana, Thaïlande, Espagne, Portugal, Côte d'Ivoire où les coûts de main d'oeuvre sont très bas. Si aujourd'hui ces usines hors de France permettent de sauvegarder les emplois des entreprises en France, qu'en sera-t-il demain ? Le sujet n'est unique à l'agroalimentaire car au Maroc le secteur automobile fait la même chose, le secteur textile, le secteur téléphonie, et bien d'autres secteurs qui trouvent une main d'oeuvre à bas prix afin d'avoir une marge très importante. Il ne sera pas impossible de voir les prix s'effondrer lorsque les importateurs achetant à 0.29 € la boite pourront la vendre à moins de 1 €. Aujourd'hui au moins 1 boite de sardines sur 2 est fabriquée au Maroc à la marque "Connétable". De la boite 1/15 à la boite 3/1 l'éventail est très large sur les boitages. Il existe aussi des fabrications en "boites blanches" qui sont ensuite mises dans des cartons suivant les marques, cela évite une trop grande fabrication dans une marque au détriment d'autres. Cela permet d'avoir un disponible plus flexible. D'autres entreprises important la matière première du Maroc dont la mis en boites est faite en Espagne, Portugal et autres pays à bas coût de main-d'oeuvre. Comme toute unité de production, les entreprises implantées au Maroc ou ailleurs, fabriquent pour les marques distributeurs ou "emballent" pour des marques n'ayant plus d'usine. Ce "remplissage" pour les distributeurs leur permet d'avoir une autre présence sur les divers marchés français et internationaux. il ne faut pas s'étonner de ces implantations car en France l'entreprise peine à trouver des employés où il reste à pourvoir plus d'une centaine quand au Maroc c'est par plusieurs centaines et milliers d'emplois qui sont créés. L'usine de Laâyoune va servir de préparation des sardines vers Agadir mais un jour qui dit qu'elle ne servira pas d'usine de fabrication évitant ainsi les transferts vers Agadir. Il en est de même pour les fabricants de boites vides. La règlementation française obligeant à inscrire sur la boite la provenance du produit, le consommateur a le choix d'acheter le produit qu'il veut en pleine connaissance. Toutefois il verra que les prix de ces boites de sardines vendues en hyper et supermarchés ont des différences énormes. Il faut donc faire la comparaison des prix le même jour à différents endroits. Il ne reste plus qu'à juger de la qualité du produit. | ||||
6. Fabricant de boites métalliques ou alu : Le secteur des boites métalliques, fer blanc ou aluminium, est un secteur en grande expansion avec les boites de conserves, de soda, d'aérosol, boites de gâteaux, capsules, couvercles, etc... Massily est un des leaders sur ce marché. Depuis 2016, Massilly a investi dans une usine toute neuve à Drarga près d'Agadir. Actuellement 90% des fabrications vont aux boites alimentaires et à l'industrie. Il suffit de regarder autour de cette usine pour apercevoir une conserverie toute proche. Si l'on prend l'exemple de l'usine Belma/Chancerelle, cette entreprise fabrique 91 millions de boites de conserves en valeur de 1/6. Le nombre peut être différent car il y a des fabrications en boites plus petites, 1/15ème, 1/10ème, 1/7ème et plus grandes comme 1/4P30, 1/3P, 1/2P, 1/1P ou 3/1P s'agissant de sardines, de 1/6club30, 1/4Plong, 1/4P, 1/3P, 1/2P, 1/1P, 3/1P pour le maquereau, 1/10ème, 1/6ème, 1/5ème, 1/4. 1/3, 1/2, 1/1 et 3/1 pour le thon. Tout ne s'arrête pas là car il y a les conserves de légumes, de tomates, de pâtés, de fruits, confitures, en format 1/2, 4/4, 5/1. Ensuite, il y a la fabrication de couvercles pour tous les produits en bocaux alimentaires ainsi que non alimentaires. Une liste qui n'est pas exhaustive. A Drarga Massilly prévoit une fabrication de 300 à 400 millions de boites dans les prochaines années l'obligeant à un investissement pour d'autres chaînes de fabrication. Un marché en pleine expansion. | ||||
7. Fabricant d'huiles : Les sardines ont besoin des boites métalliques ou alu pour être mises en boites. Autour de la conserverie, du moins pas très loin il y a, à Drarga l'usine Massily qui fabrique des boites pour les conserveries. A Anza se trouve les huileries du Groupe Belhassan, premier producteur d'huile d'olive au Maroc. L'usine qui tourne 24h sur 24 emploie près de 500 ouvrières. Les huileries sont nombreuses au Maroc. Les plantations d'oliviers sont immenses et elles permettent la production d'huile olive en très grande quantIté. Lousra est une marque du Groupe Belhassan. Ce grupe possède également d'autres activités comme la conserverie de sardines. Les entreprises de conserves se regroupent au Maroc. Certains d'entre elles travaillent 160 tonnes de sardines par jour comme Silver Food à Casablanca. Les conserves de sardines sont exportées pour la plus grande partie. Le Maroc est un des plus gros exportateurs de conserves de sardines. | ||||
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