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 L A A Y O U N E

1 - Entrée

2 - Port

3 - Aéroport

4 - Laâyoune Port

1. En route vers Laâyoune - Sahara Occidental :

Tan Tan

De Tan Tan à Laâyoune, la route est un peu toujours la même depuis Agadir. C'est la nationale 1. Des dunes de sable sont présentes plus on approche de Tarfaya où parfois même le sable s'étale sur la route bloquant parfois le passage. La distance de Tan Tan à Laâyoune est de 310 kilomètres on longeant la côte Altantique passant par El Ouatia, Ben Khlil, Akhfennir, Tarfaya, Tah et arrivée à Laâyoune. La commune rurale de Tah est la dernière à la frontière du Sahara Occidental. La ville de Laâyoune de plus de 200 000 habitants possède un aéroport. C'est un grand port de pêche où sont débarquées des immenses tonnages de sardines et autres pélagiques. Beaucoup de ces sardines sont dirigées vers Agadir ou Safi pour être mise en boites. En 2018 la conserverie Chancerelle investit 43 millions de dirhams (4 millions d'euros) pour la construction d'une usine qui servira à l'étêtage et vidage des sardines avant leur envoi à l'usine de Ait Melloul près d'Agadir. Ce travail était déjà fait à Laâyoune par un prestataire pour leur compte. Les sardines sont transportées par camions frigoriques par la route en passant par Tarfaya, Tan Tan, Guelmim et Ait Melloul.

2. En route vers Laâyoune-El Marsa - Sahara Occidental :

Bateaux à Laâyoune

Le port Laâyoune-El Marsa débarque 300 000 tonnes de poissons chaque année. Plus de 500 bateaux côtiers, plus de 200 sardiniers, plus de 900 barques artisanales. Chaque jour 100 000 caisses de poissons sont débarquées à la criée de Laâyoune-El Marsa. Plus de 20 usines de congélation de poissons sont présentes à Laâyoune. Des unités de productions de conserves de sardines dont la plus ancienne conserverie de sardines au monde, Chancerelle, s'approvisionnent à Laâyoune. Afin de préserver la fraîcheur des sardines, Chancerelle vient de construire une usine nouvelle à Laâyoune qui fera l'étêtage et le vidage des sardines avant de les acheminer vers son usine d'Agadir par des camions frigorifiques. Pour que les sardines soient préservées dans de bonnes conditions, l'industriel fournit la glace aux bateaux qui sont sous contrat avec lui. Le temps d'acheminement vers l'usine de préparation est ainsi réduite. Chaque année ce sont 23 000 tonnes qui sont travaillées dans l'usine d'Agadir. Les fabrications sont faites suivant le savoir-faire de l'entreprise.

3. Secteur agroalimentaire à Laâyoune :

Conserves de sardines

Après le développement de l'usine Belma à Agadir, la conserverie bretonne investit dans une nouvelle unité neuve de production à Laâyoune situé à 500 kilomètres au sud d'Agadir, au Sahara Occidental. Les réserves halieutiques sont très importantes à cet endroit. Le prix de la sardine est très bas : entre 2 et 3 dirhams (0.20 à 0.30 ) le kilo. Cet investissement de 43 millions de dirhams (4 millions d'euros) va permettre de fabriquer des conserves de sardines à bas coût. Les intermédiaires vendent la boite de 1/6 de sardines à l'huile à 0.29 . Une boite de sardines au naturel revient à moins chère. Le prix de revient est donc bien inférieur. Aux rayons des supermarchés français la boite de référence se vend aux alentours de 1.50 . Le faible coût de main d'oeuvre, environ 10 fois moins qu'en France, le faible prix de la matière première, rend le produit à un prix de revient très bas permettant de dégager une marge bien plus importante qu'en France et un prix de vente plus attractif. A Safi les conserveries emploient plus de 7 000 personnes. L'usine Belma à Agadir emploie 1 200 personnes et celle de Laâyoune prévoit l'emploi de plus de 100 personnes. Les conserves fabriquées au Maroc reviennent en France pour y être vendues. C'est le cas pour d'autres conserveries qui fabriquent aux Seychelles, Sénégal, Ghana, Thaïlande, Espagne, Portugal, Côte d'Ivoire où les coûts de main d'oeuvre sont très bas. Si aujourd'hui ces usines hors de France permettent de sauvegarder les emplois des entreprises en France, qu'en sera-t-il demain ? Le sujet n'est unique à l'agroalimentaire car au Maroc le secteur automobile fait la même chose, le secteur textile, le secteur téléphonie, et bien d'autres secteurs qui trouvent une main d'oeuvre à bas prix afin d'avoir une marge très importante. Il ne sera pas impossible de voir les prix s'effondrer lorsque les importateurs achetant à 0.29 la boite pourront la vendre à moins de 1 . Aujourd'hui au moins 1 boite de sardines sur 2 est fabriquée au Maroc à la marque "Connétable". De la boite 1/15 à la boite 3/1 l'éventail est très large sur les boitages. Il existe aussi des fabrications en "boites blanches" qui sont ensuite mises dans des cartons suivant les marques, cela évite une trop grande fabrication dans une marque au détriment d'autres. Cela permet d'avoir un disponible plus flexible. D'autres entreprises important la matière première du Maroc dont la mis en boites est faite en Espagne, Portugal et autres pays à bas coût de main-d'oeuvre. Comme toute unité de production, les entreprises implantées au Maroc ou ailleurs, fabriquent pour les marques distributeurs ou "emballent" pour des marques n'ayant plus d'usine. Ce "remplissage" pour les distributeurs leur permet d'avoir une autre présence sur les divers marchés français et internationaux. il ne faut pas s'étonner de ces implantations car en France l'entreprise peine à trouver des employés où il reste à pourvoir plus d'une centaine quand au Maroc c'est par plusieurs centaines et milliers d'emplois qui sont créés. L'usine de Laâyoune va servir de préparation des sardines vers Agadir mais un jour qui dit qu'elle ne servira pas d'usine de fabrication évitant ainsi les transferts vers Agadir. Il en est de même pour les fabricants de boites vides. La règlementation française obligeant à inscrire sur la boite la provenance du produit, le consommateur a le choix d'acheter le produit qu'il veut en pleine connaissance. Toutefois il verra que les prix de ces boites de sardines vendues en hyper et supermarchés ont des différences énormes. Il faut donc faire la comparaison des prix le même jour à différents endroits. Il ne reste plus qu'à juger de la qualité du produit.

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