Plonéour-Lanvern Carrefour du Pays Bigouden

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

1. Le bourg de Plonéour-Lanvern, au XIXème et XXème siècle :

PLONEOUR LANVERN

Les premières années du XIXème siècle correspondent à la suite de la Révolution Française avec la nouveau calendrier républicain. En 1801, première année du XIXème nous sommes à l'an 9. Le cadastre a été mis en place en 1828. A cette époque le maire de Plonéour-Lanvern est Jean Alain CARVAL et va sur sa 13ème année de mandat. Jean Alain CARVAL réunit son conseil municipal, le 20 mars 1828, ainsi que les plus imposés de la commune afin de nommer les classificateurs en vue de la confection du cadastre et déterminer les contours de la commune de Plonéour-Lanvern. Jusqu'à cette période il ne semble pas avoir de contour défini tant pour la commune que pour les parcelles. Il est difficile de se projeter à cette époque mais au bourg de Plonéour-Lanvern il n'y avait pas beaucoup de maisons pour un nombre d'habitants d'environ 2900 habitants avec le rattachement de Lanvern à Plonéour.

2. Plonéour-Lanvern, église et cimetière :

PLONEOUR LANVERN

Après la révolution française, l'église de Plonéour fut restaurée mais cela ne suffit pas pour empêcher, quelques années plus tard, le toit de menacer de tomber. En 1836, les offices dans l'église sont devenus trop dangereux, ils ont lieu à la chapelle de Languivoa. L'église est reconstruite en 1847 et inaugurée en janvier 1848 permettant, à nouveau, de célébrer les offices dans cette église. Le plan ci-dessus montre qu'à Plonéour-Lanvern le cimetière entourait toute l'église avec une plus grande partie à l'est et au sud. Sans doute, auparavant comme dans toutes les églises, des sépultures ont été faites mais depuis 1776 cela est interdit. En 1960, la rue Jean Jaurès fut élargie, en prenant sur l'est de l'église. Lors de ces travaux, il a été possible de voir sur une bonne hauteur, les ossements. Ils furent transférés à Languivoa. En prenant Plonéour-Lanvern comme axe central et les communes avoisinantes qui la touche : Tréguennec, Tréméoc, Saint-Jean-Trolimon, Plogastel-Saint-Germain, Pluguffan, Peumerit, Tréogat, Pont-l'Abbé, soit 8 communes, il existe toujours aujourd'hui, en 2017 tout comme en 2024, au moins 3 communes qui ont toujours leur cimetière autour de l'église. Au couchant, Tréguennec, au levant Tréméoc, au nord Tréogat. Autour de Plobannalec et Loctudy, il existe toujours des tombes. Sans reculer très loin dans le temps c'était aussi le cas pour Peumerit et Saint-Jean-Trolimon, il y a moins de 30 ans.

3. Le cimetière de Plonéour-Lanvern :

Cimetière de Plonéour-Lanvern

Le cimetière actuel de Plonéour-Lanvern existe depuis 1849. La photo ci-contre est de 2018. Jusqu'en 1842 le cimetière entoure l'église sur une quinzaine d'ares. Il se trouve à saturation mais est appelé à être réduit du fait de la construction de la nouvelle église et de la création de la route menant de Pont-l'Abbé vers Audierne. Par arrêté municipal du 10 octobre 1842 il est prévu le déplacement du cimetière mais il deviendra l'affaire de la translation du cimetière communal durant 4 années à cause de la lutte entre le maire de l'époque, J. KERNILIS, et Jean RONARCH. Lorsqu'en 1848, Michel QUÉNEUDEC devient maire, cette affaire sera tranchée en une semaine. Un nouveau cimetière était devenu indispensable car l'ancien cimetière ne répondait plus aux normes. Des plaintes avaient été déposées à cause des odeurs nauséabondes provenant des tombes surtout en été. Il faut savoir que le terrain était trop rocailleux, que parfois des fosses ne faisaient pas plus de 1 mètre de profondeur dans lesquelles parfois 2 cercueils venaient se superposer. Il devenait donc urgent de changer de place au cimetière. Le 17 septembre 1849 la commune acquiert le terrain à Madame Veuve de CABRE pour un prix de 500 francs et le 20 septembre 1849 Jean RONARCH signe l'acte de reprise de son terrain avec une indemnité de 300 francs. Depuis 1819 Jean RONARCH faisait partie du conseil municipal de Jean Alain CARVAL. Il se trouva en opposant avec Jérôme Kernilis lorsque celui-ci devient maire en 1833 et cela durant toute la durée des mandats de Jérôme Kernilis. Ce dernier fut révoqué en juillet 1847 puis réintégré en avril 1848. Ce sera de courte durée puisqu'en octobre 1848 Michel QUÉNEUDEC devient maire. Le 3 juin 1850 il est établi un plan de division du nouveau cimetière qui est aménagé à l'intersection de la route de Kergonda et d'Audierne, divisant le cimetière en 7 parties : 2 pour les cultes dissidents, suicidés, enfants non baptisés, 2 pour les enfants baptisés, 2 pour les fosses communes et 1 pour les concessions payantes. Le conseil n'est pas d'accord sur 3 points : tout d'abord ce plan n'avait rien de conforme à l'instruction ministérielle du 30 décembre 1843. Ensuite le terrain attribué aux concessions payantes et enfin la partie réservée aux sépultures des suicidés, enfants non baptisés et dissidents. Le maire se voit dans l'obligation de convoquer à nouveau son conseil sur ce sujet en leur proposant de se rendre sur place afin d'examiner la situation. Considérant que des inhumations avaient déjà été faites, qu'un calvaire avait été érigé au centre, le conseil décide de diviser le cimetière en 4 parties : 3 pour les fosses communes et 1 pour les concessions, partie située au nord. La partie réservée aux concesions perpétuelles est proposée la plus proche du calvaire, ensuite les concessions trentenaires et puis les concessions temporaires. Le 21 mai 1866 le prix de la concession perpétuelle est de 40 francs, la concession trentenaire à 20 francs, la concession temporaire de moins de 10 ans à 10 francs. Dans cette décision des nouveaux tarifs, il est précisé que la moitié des recettes de ces concessions reviendrait aux pauvres. L'ordonnance royale du 6 décembre 1843 prévoyait 2/3 pour la commune et 1/3 au profit des pauvres ou oeuvres de bienfaisance. Entre 1843 et 1850 certaines inhumations ont été faites aux cimetières de Languivoa et de Lanvern alors que ceux-ci n'avaient plus de place. L'affaire de la translation du cimetière de Plonéour-Lanvern prit beaucoup d'années. Aujourd'hui le calvaire n'est plus au centre mais au fond ouest du cimetière. Les changements interviennent compte tenu de l'augmentation du nombre d'habitants. Le cimetière étant à saturation, un extension est effectuée. Comme dans toutes les communes, il existe un règlement intérieur.

4. Extension du cimetière :

Extension du cimetière de Plonéour-Lanvern

L'évolution du nombre d'habitants fait qu'au cimetière il n'y a plus de place vide. Cela est aussi la conséquence que les anciennes tombes sont gardées par les familles, que d'autres veulent également avoir une sépulture distincte car la plupart des concessions sont arrivées dans une situation d'indivision perpétuelle. Cela oblige à se démarquer de la tombe familiale. La capacité maximale étant atteinte, il fallait ouvrir une extension. C'est le cas dans d'autres communes. Le cimetière date de 1849 et sa conception avait été faite différemment. Son extension a une conception hyppodamienne permettant de bien organiser l'espace. Les arbres plantés ne sont pas sans rappeler l'existence de l'identique au cimetière. Avec le temps les arbres ont été un désavantage car leur croissance a généré davantage de dépôts verts sur les monuments. Cela a amené leur abattage total. Certes ça donne une vue agréable mais reste à savoir qu'avec le temps la rime ne sera pas désagréable. Il reste de l'espace à couvrir donc il y a pour quelques années d'autant que les pratiques de crémation réduisent le besoin en grandeur de monument. Il n'est pourtant pas exposé un carré spécial pour les cavurnes qui cohabitent avec les monuments plus grands. Par contre le système d'entretien sera plus appoprié exposé à éviter la propagation des herbes qui appelle à un suivi plus régulier et plus stric.

5. Église et cimetières = lieux sacrés :

Plonéour-Lanvern

L'église et le cimetière de toute ville sont des lieux publics et des lieux sacrés. Quiconque voudra empêcher l'entrée à toute personne sera dans l'illégalité. Au-delà d'être dans l'illégalité il sera en état de "sacrilège" et de "violation" des mémoires. Interdire d'aller au cimetière serait en violation du respect des défunts. Attention à ceux qui pensent que les âmes, une fois "disparues", ne continuent pas à veiller sur les vivants. Le cimetière est administré par la commune, l'église l'est par le clergé. J'ai toujours connu le respect pour ces lieux publics et malheur à ceux qui enfreigneraient le respect des lieux saints et lieux de mémoire. Dans toutes les communes le règlement du cimetière est affiché, pour la plupart, nul besoin d'ailleurs que cela soit rappelé. Pour ce qui est de l'Eglise ces règles sont rappelées y compris celles de garder le silence.

6. Le cimetière :

Plonéour-Lanvern

Le cimetière est un endroit public où chacun peut venir se recueuillir sur les dernières demeures de leurs parents, familles ou amis. Chaque année, les familles s'emploient à nettoyer les tombes de leurs disparus, cela depuis que le cimetière existe. Les généalogistes viennent aussi parcourir ces allées à la recherche d'éléments. Le cimetière est un endroit de silence qui doit rester propre évitant que la nature ou le temps ne prenne le pas sur l'existant. Au hasard de mes recherches j'ai trouvé un cimetière enherbé de ma ville. A certains endroits, comme vu au fond de cette photo, les herbes ou herbacées dépassent les frontons des stèles quand d'autres faisaient figure d'arbustes en devenir. Le zéro phyto passant par là laisse un cimetière dans un état triste pour notre époque. Pour éviter un centre bourg souvent engorgé, j'effectue ma route par cet endroit en longeant le cimetière. J'entends vrombir des appareils dont le bruit me fait ralentir et je m'y arrête. Je rentre dans le cimetière où je vois une équipe au travail avec des débrouissailleuses gliclant sur les tombes les herbes coupées, sous un fond de fête de la musique ! La musique, oui je l'adore pour l'écrire mais le cimetière est un lieu de silence où la musique n'est pas autorisée, surtout à partir d'une source de radio offrant à la fois de la musique et des publicités de toutes sortes. Je ne manquerai pas de relever cette anomalie. Un tel désherbage mécanique mélangeant poussière et herbe sur les tombes, sous un ciel qui ne tardait pas à ouvrir ses vannes, a pour effet de maculer les monuments.

7. Tombe n° 1 : Le Père Jean Marie RONARC'H, prêtre missionnaire

Tombe 1 Plonéour-Lanvern

Lorsque le nouveau cimetière est créé, il est prévu des concessions perpétuelles. Il y a toujours quelqu'un qui obtient le n° 1. Cette tombe perpétuelle est achetée par Jean RONARC'H qui s'opposa au maire Jérôme KERNILIS pendant 4 ans au sujet de ce cimetière. Jean RONARC'H l'achète pour inhumer son fils, prêtre missionnaire décédé à l'âge de 35 ans victime d'une phtisie (tuberculose) contractée en Afrique plus précisément à Gorée en Sénégambie. Considéré comme un vaillant missionnaire, il s'est proposé à cette mission évangélique dans ce pays s'établissant à Gorée pour la congrégation Sacré-Coeur de Marie fondée en 1841 à Quimper qu'il rejoint le 16 février 1847. A Gorée, il remplace le prêtre indigène rappelé à Dakar. Jean Marie RONARC'H candidat coadjuteur à caractère épiscopal à la Sénégambie va s'épuiser rapidement à Sainte Marie. Il ira également en Gambie où il crée la fondation Sainte Marie de Bathurst. En 1849, Jean Marie RONARC'H est hospitalisé à l'hôpital de Gorée. Son retour en France s'impose. Il arrive à Marseille le 27 mai 1850 et file vers Paris où il arrive le 31 mai 1850 très fatigué. II lui est diagnostiqué le poumon droit atteint. Vicaire Général il s'occupe des affaires du Vicariat. En Sénégambie les missionnaires se plaignent des conditions dues aux maladies et à la réduction du clergé par les décès. Jean Marie RONARC'H, malade, subit les impressions et tend à calmer l'esprit de ses confrères présents en Afrique. Un court séjour à Paris avant de rejoindre un noviciat près d'Amiens. Sur les bords de la Somme, au climat humide incompatible avec sa maladie, il demande à rentrer en Bretagne à Plonéour-Lanvern, près de sa famille au début novembre 1850. Il décède le 23 mars 1851 près des siens, au presbytère. Son père Jean RONARC'H achète une tombe perpétuelle pour le "Père Jean Marie RONARC'H, prêtre missionnaire », son fils, né le 9 décembre 1815 à Kergoulouarn en Plonéour. Ce sera la première tombe perpétuelle au cimetière de Plonéour-Lanvern. Jean RONARC'H achète aussi la seconde pour lui-même et son épouse Catherine LE GUICHAOUA, naturellement pour ses ayants-droits. Ceux qui ont fréquenté l'école Notre Dame de Bon Secours connaissent ce parcours tout comme celui d'autres missionnaires dans d'autres pays comme Madagascour. La Sénégambie est la réunion du Sénégal et de la Gambie, nom des deux fleuves du versant de cette corne de l'Afrique s'étendant aussi en Guinée, Mauritanie et le Mali, etc... La famille Mahuzier passait à l'école apporter des reportages cinématographiques sur ces missionnaires, de la vie des habitants de ces pays d'Afrique, en projetant des reportages dans la salle du patronage. Plonéour-Lanvern, fournira des prêtres ou frères pendant des décennies. Le chanoine Pierre Jean NÉDÉLEC, de Kervahut, officiant au Chapitre de la Cathédrale Quimper, président de la société archéologique de Quimper, se rendra à Languivoa avec le Ministre de la Culture, André MALRAUX, le Conseiller Général Armand PAVEC et le maire Alfred JOLIVET, pour étudier et conseiller la reconstruction de la chapelle de Languivoa. D'autres plonéouristes rejoindront la communauté de Saint Gabriel : Didier GADONNA (1942-2022) de Kergonda et Jean Louis OLLIVIER de Quélordan, ce dernier toujours en vie. D'autres au nom de Louis PAVEC de Kergorn et Jacques GUÉGUINIAT de Kéravel, mort au champ d'honneur en 1940, deux religieuses, deux soeurs au nom de LE COANT de Kergorn, descendantes de Jean Alain CARVAL, maire. La fille de Pierre Jean DANIEL maire, est religieuse. La famille LE COANT est également liée à la famille GUICHAOUA, tout comme les KERDRANVAT. Dans la famille GUICHAOUA de Kervant, de Plonéour-Lanvern, René GUICHAOUA enseigne à l'École Notre Dame de Bon Secours de Brest tout comme le prêtre René TOULEMONT, ces familles étant liées. Il y a une liste très conséquente non exhaustive des religieux natifs de Plonéour-Lanvern. Beaucoup d'entre eux ont été missionnaires dans divers pays du monde. Jean RONARC'H est marié à Catherine GUICHAOUA. Les sépultures de la famille RONARC'H et GUICHAOUA sont les plus proches du calvaire côté gauche en regardant vers l'église, avant qu'il ne soit déplacé au fond ouest près du mur. La famille DANIEL est à côté. Le Père Jean Marie RONARC'H, prêtre missionnaire est décédé en odeur de sainteté à Plonéour-Lanvern où il repose. Son tombeau est l'objet d'un culte particulier. © AC

8. Tombe n° 535 : René L'HELGOUALCH prêtre, vicaire - Palestine

Tombe 1 Plonéour-Lanvern

« Cette tombe ou tombeau ne laisse pas indifférent dans le cimetière de Plonéour-Lanvern. De toujours j'ai connu cette tombe puisqu'elle est en face de celle de mon grand-père mort lors du 1er conflit mondial dont le nom figure sur le monument aux morts, puis ma grand-mère, enfin mes parents. René L'HELGOUALCH né à Plomeur le 15 février 1874, fut ordonné prêtre en 1897, fonction qu'il exerce d'abord à Sibiril en 1898 avant de rejoindre Lambézellec en 1901. En mars 1915 il est récupéré au service des armées puis en mars 1917, il se porte volontaire pour la campagne de Palestine. C'était pour lui un rêve de fouler la Terre Sainte de Palestine où il peut suivre les pas du Seigneur, la maison de Bethléem, faire le chemin de croix ou célébrer la messe au Saint Sépulcre. En Palestine, il a vécu des souffrances atroces durant les marches forcées à la poursuite des turcs dans le sable brûlant qui vit la victoire du général Allenby et son entrée dans la ville sainte de Jérusalem. Comme le Père missionnaire, Jean-Marie Ronarc'h, il contracte la maladie de ces pays, une pneumonie. Il est rapatrié en janvier 1918 et peut raconter ses joies et ses peines durant ce passage en Asie Mineure. A son retour ses paroissiens le découvrent amaigri et affaibli. Pour autant il leur raconte son passage en Terre Sainte et autres lieux sanctifiés comme Canaan, Nazareth, Bersheva. La Palestine est, à l'époque, un grand pays. Ce séjour, en terre promise, dans des lieux bénis durant des siècles, vient terminer sa vie ici bas à Plonéour-Lanvern. Les quelques mètres du lieu de son décès et son repos éternel sont jonchés de souvenirs sacrés provenant de Terre Sainte qu'il apporte aux talons de ses souliers pour les placer dans ce cimetière. Il vient début janvier 1919 embrasser ses parents, à Plonéour-Lanvern, où il décède le 27 janvier 1919 au 1 rue Jules Ferry où ses parents tenaient un commerce. René L'HELGOUALCH fait partie des "Morts pour la France", rapatrié en 1918. Dans ses récits, il raconte sa peur et sa crainte de ne jamais pouvoir revoir sa Bretagne et le Pays Bigouden, berceau de son enfance. Bigouden de naissance, lui qui a pu concrétiser son voeu en Terre Sainte, voit son dernier souffle partir à quelques mètres de l'église de Plonéour-Lanvern. Cet endroit est celui de l'ancienne mercerie d'Anne-Marie dit Annick PLANTEC épouse LE GALL dont la maison a été détruite pour faire place à l'esplanade des Frères Méhu "Morts pour la France ». Une grande coïncidence de l'histoire pour le plonger dans la lumière jusqu'à la fin des temps. Sur son tombeau, un calice montre son attachement à la foi et aux valeurs de ses croyances. La signification liturgique de ce calice sur sa tombe rappelle "le vase sacré". Reposant, pour l'éternité, à quelques mètres du père missionnaire, Jean-Marie Ronarc'h, son tombeau apporte le même sens de son sacerdoce. Dans sa dernière demeure, il se situe près du recteur Jean Marie QUÉRÉ, né à Sibiril en 1859. Ces deux prêtres se sont connus puisque René L'HELGOUALCH a commencé sa prêtrise à Sibiril en 1901. Cette ironie du sort trace un triangle dans le cimetière qui pourrait s'étirer en rectangle par les tombes des recteurs François SACCADAS et Jean-Pierre LE FÉREC. Il ne figure pas sur le monument aux morts de Plonéour-Lanvern car il n'y était pas né et n'y habitait pas non plus. © AC

9. Concessions en état d'abandon :

Tombe 1 Plonéour-Lanvern

Par affichage du 3 ocobre 2024, au cimetière et en mairie, la municipalité indique exercer son pouvoir de reprise au cimetière suivant les articles L.2223.17 et L.2233.18 du Code Général des Collectivités Territoriales. Une liste de 44 concessions, la plupart perpétuelles, est dressée consultable au cimetière et en mairie. Le premier constat est prévu le 4 décembre 2024 à 9h. Après ce constat, il restera un délai de 1 an pour que les ayants droits puissent nettoyer les concessions avant qu'un second constat obligatoire soit établi précédé de 2 mois d'affichage, portant ainsi le délai à 14 mois. Si les ayants droits sont éloignés, ils peuvent toujours faire appel à un prestataire pour le nettoiemment. Parmi ces concessions, existe notamment la concession N° 1 du tombeau du Père missionnaire, Jean Marie RONARC'H. Il y a également parmi cette liste les sépultures des recteurs Jean Pierre MAGUET, Jean Marie QUÉRÉ, François SACCADAS et Jean Pierre LE FÉREC tous décédès dans leur fonction de recteur de la paroisse de Plonéour-Lanvern, de René L'HELGOUARC'H, vicaire à Lambézellec, décédé à son retour de sa campagne en Palestines Sur son tombeau est gravé, en relief, un ciboire. La procédure engagée est dite être établie pour un bon ordre et une décence du cimetière, qui pourrait se terminer par la reprise des concessions par la municipalité. Pour que cela puisse se faire, le conseil municipal devra se réunir et entériner, concession par concession, la volonté de reprise à la majorité lors d'une délibération. Ce qui peut s'appliquer à une concession peut ne pas s'appliquer à d'autres. La procédure pourrait tout simplement s'arrêter pour certaines concessions. Le cimetière n'est pas en manque de place puisque l'extension apporte une disponibilité. Quant à dire l'ordre, c'est sur demandes de nombreuses personnes au vu d'un cimetière enherbé depuis l'engagement zéro phyto. Les visiteurs ont pu observer un cimetière où l'herbe a reconvert les allées. La procédure sur les concessions pourrait aboutir avant les échéances légales, à ce que le cimetière retrouve d'abord un visage au moindre soupçon de décence dans les allées pour un ordre recouvré. Parmi les concessions listées, outre la concession 1, il y a la 2, la 3 et la 4. La liste fait aussi ressortir les concessions de la famille CHARPENTIER, ayant un lien fort avec la chapelle de Kelou Mad. La concession n° 1 date du 23 mars 1851. Depuis la création du cimetière, en 1849, aucune procédure de ce genre n'a été faite par les maires successifs. C'est la première fois qu'une procédure d'une telle envergure a lieu.

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10. Météo de Plonéour-Lanvern sur 7 jours :

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