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1.
Le
contrôle des structures dans
quel but ? :
L'objectif
principal du contrôle des structures est de réguler l'accès au foncier.
Cette réglementation en vigueur depuis les années 1960 évolue
régulièrement pour tenir compte des enjeux de territoires et de
l'évolution de l'agriculture. A travers la publicité systématique
effectuée sur les demandes déposées, cette procédure vise à apporter de
la transparence dans l'accès au foncier et permettre, en cas de demandes
concurrentes, de départager les demandes selon des priorités fixées au
niveau régional par le SDREA. Les objectifs principaux du SDREA
breton sont l'installation, la consolidation des exploitations, la
restructuration des exploitations et le développement et la prise en
compte enjeux environnementaux notamment au niveau de la qualité de
l'eau.
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2.
Le
contrôle des structures pour
qui ? :
Tout porteur de projet
professionnel de mise en valeur agricole de biens fonciers ou bâtiments est
potentiellement concerné par les dispositions réglementaires qui encadrent le
contrôle des structures (L331-1 et suivants du CRPM.
Un flyer élaboré eu niveau régional
présente les différents régimes applicables : ).
Les critères de soumissions au
contrôle de structures ne se limitent pas à la surface (nouveau seuil de
soumission de 35 ha de SAUP (surface agricole pondérée). Afin de s'assurer
d'être en règle, chaque porteur de projet peut solliciter une analyse de son dossier
auprès de la DDTM par
mail en précisant :
-
la liste des parcelles
concernées,
-
les ateliers de production
envisagés,
-
la distance des parcelles
par rapport au siège d'exploitation,
-
le niveau de diplôme ou
d'expérience du demandeur (diplôme de niveau IV agricole ou pas,
expérience salariée sur une exploitation...),
-
en cas de pluri-activité,
joindre une copie de son dernier avis d'imposition.
En fonction de ces éléments, une
réponse sera apportée au demandeur afin de lui préciser le régime applicable à
son projet.
Un flyer élaboré eu niveau régional
présente les différents régimes applicables.
Télécharger Régimes
des contrôles des structures
du 22/12/2023 |
3.
Le contrôle des structures,
pour quoi ?
Le contrôle des structures
s'applique à la mise en valeur professionnelle des terres agricoles, des
parcelles sous bâti agricole ou des ateliers de production hors sol.
Détails de procédure
Depuis la régionalisation, c'est le
préfet de région qui a la compétence en matière de contrôle des structures.
Le CRPM
prévoit un délai de 4 mois à compter de l’enregistrement du dossier
complet pour statuer sur la demande. Il peut, dans certains cas, par
décision motivée, prolonger ce délai jusqu'à 6 mois.
Ce délai ne commence à courir
qu'à compter de la date d'enregistrement du dossier complet. Sur l'année
2023, dans le Finistère, plus de 95 % des dossiers déposés sont incomplets au
moment de leur dépôt et nécessitent des allers-retours avec l'exploitant ou
leur conseil pour permettre de compléter le dossier dans les meilleurs délais.
Pendant l'instruction, 2 mois sont
réservés à la publicité foncière sur le site internet des services de l'État et
dans les mairies du département. A la suite de cette publicité, des demandes
concurrentes peuvent être déposées. Dans ce cas, une ou plusieurs demandes
étant susceptibles de faire l'objet d'un refus d'autorisation, les demandes
seront examinées en commission départementale d'orientation agricole (CDOA).
Les demandes déposées après la date limite de
publicité seront considérées comme successives et seront examinées dans un
second temps. Il est donc important de déposer le plus tôt possible dès que le
1er dossier d'une cession est mis en publicité
Télécharger Planning
CDOA 2024 du 22/12/2023 |
4.
Autorisation
d'exploiter :

L'exploitation d'un terrain agricole en France sans autorisation d'exploiter
est non seulement risquée, mais aussi potentiellement illégale, pouvant
entraîner des sanctions significatives. Il est donc impératif de se
conformer aux règlements en vigueur pour éviter les complications.
L'absence d'autorisation d'exploiter n'est pas un motif de résiliation du bail, mais est un motif d'opposition au renouvellement du bail.
À l'inverse, l'obtention d'une telle autorisation par un tiers ne
contraint pas le propriétaire à conclure un bail rural avec le
bénéficiaire. En cas d'exploitation sans autorisation, l'administration peut prononcer une amende d'un montant compris entre 304.90 et 914.70 euros par hectare.
Cette sanction est applicable après une mise en demeure de régulariser
la situation dans un délai déterminé, qui ne peut être inférieur à un
mois. L'arrêt de la cour de cassation du 1er avril 2021 est claire à
ce sujet. Le 4 mai 2023,
la cour d'appel de Rennes
indique, dans son arrêt,
qu'un preneur doit impérativement
solliciter le renouvellement
du bail, même
s'il est nommé
'tacite reconduction'
à peine de voir
son bail non-renouvelé.
En cas de litige entre
preneur et bailleur,
le tribunal paritaire
des baux ruraux se doit
d'appliquer ces arrêts
à peine de voir
leur décision
annulée en violation
du droit.
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5.
Les nouveautés
introduites par le SDRA
2024 :

Les principales évolutions introduites par le nouveau SDREA qui entrera en vigueur le 01/01/2024 sont les suivantes:
- nouveau seuil de contrôle de 35 ha de SAUP (surface agricole
pondérée qui prend en compte certaines production à forte valeur telles
que les productions hors sol, les cultures légumières...), - installation
à titre exclusif ou principal en priorité 1 avec possibilité pour la
CDOA de déroger pour des parcelles de proximité et des échanges
parcellaires, - prise en compte des ZSCE (zones soumises à
contraintes environnementales) en bassins versants algues vertes et
captages prioritaires en priorité 2, - nouveautés dans la
possibilité de solliciter une attribution pour une parcelle de proximité
par rapport aux bâtiments d'élevage (notion de bâtiment principal,
seuil de distance différencié pour le hors sol et les ateliers d'élevage
autres que ruminants), - installation secondaire aidée revalorisée en priorité 7,
- nouveau barème pour l'indicateur de dimension économique qui permet de départager ou prioriser les demandes en concurrence,
- prise en compte renforcée de la main d'oeuvre salariée (3 UTA en CDI de plus de 6 mois au lieu des 2 retenus précédemment,
- prise
en compte différenciée des exploitations sociétaires dont le capital
social est majoritairement détenu par des associés non exploitants.
L'ensemble des éléments figure dans l'arrêté préfectoral ci-dessous.
Par
ailleurs, pour les opérations conduisant à un agrandissement ou
concentration d'exploitations excessif selon les termes du SDREA breton,
le délai d'instruction peut être suspendu pendant 8 mois, se conférer
à la page dédiée
aux dispositions de la loi dite Sempastous.
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6.
Demande
d'autorisation
d'exploiter
:

Toute
demande d'autorisation
d'exploiter
est à
adresser à
la DDTM, direction
départementale
des territoires
et de la mer,
de son département
qui instruit
le dossier.
C'est le préfet
de région
qui délivre
l'autorisation
ou qui la refuse.
Le postulaant
doit apporter
dans son dossier
la liste de
toutes les parcelles
faisant l'objet
de la demande
d'autorisation
d'exploiter.
Dans le cas
où certaines,
bien qu'exploiter,
ne figurent
pas minorant
ainsi la surface
totale soumise
à autorisation,
ces parcelles
seront considérées
comme exploter
de façon
illégale.
Le bailleur
devra notifier
au preneur cet
état
de faits, par
lettre recommandée
avec accusé
de réception
afin de faire
date afin que
l'administration
ne puisse pas
opposer lui
opposer une
location à
une personne
non titulaire
d'une autorisation
d'exploiter.
Le paiement
d'un loyer,
s'il suffit
à prouver
une location,
de satisfait
pas aux obligations
légales
d'exploitation.
Dans le cas
où le
bailleur n'a
pas signifié
au preneur cet
état
de faits, sa
responsabilité
peut être
recherchée
car les surfaces
déclarées
ne correspondent
pas aux surfaces
réellement
travaillées.
Pour toute parcelle
non déclarée,
le preneur risque,
par l'administration,
une amende.
L'article L3331-6
du CRPM, code
rural et de
la pêche
maritime stipule
: "Si
le preneur est
tenu d'obtenir
une autorisation
d'exploiter,
la validité
du bail ou de
sa cession est
subordonnée
à
l'octroi de
cette autorisation".
Pour
autant le bail
n'est pas d'une
nullité
absolue car
ce sera le préfet
qui pourra la
prononcer. L'absence
d'autorisation
d'exploiter
engendre la
perte du droit
de bénéficier
d'aide publique
à caractère
économique
en matière
agricole.
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7.
Un
preneur
peut-il
constester
un congé
à
son bailleur
? :

Un
preneur
peut contester
un congé
à
son bailleur.
Il dispose
d'un délai
de 4 mois
après
réception
du congé
remis par
un commissaire
de justice
au moins
18 mois
avant l'échéance
du bail.
La contestation
doit être
faite par
voie d'assignation
près
le TPBR,
Tribunal
Paritaire
des Baux
Ruraux,
qui instruit
la demande
du preneur
et propose
une conciliation.
Par contre,
dans le
cas où
le preneur
n'a pas
d'autorisation
d'exploiter,
par conséquent
pas en règle
avec le
contrôle
des structures,
sa contestation
sera vaine
car l'absence d'autorisation d'exploiter est un motif d'opposition au renouvellement du bail.
La requête
du preneur,
si elle
avait lieu,
devrait
être,
et sera
rejetée.
D'aucune
manière
le tribunal
paritaire
des baux
ruraux ne
pourrait
renouveler
un bail
pour une
nouvelle
période.
Il violerait
les diverses
jurisprudences
et articles
du CRPM,
code rural
et de la
pêche
maritime.
Suivant
le cas,
le preneur
pourrait
se voir
retenir
contre lui
l'absence
d'autorisation
d'exploiter
que l'administration
peut sanctionner
par une
amende.
Le préfet
de région
peut être
saisi pour
suivre ou
poursuivre
le preneur
qui, sans
autorisation
d'exploiter,
contrevient
aux règles
et aux lois
en vigueur.
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8.
Bail
écrit
et bail
verbal
:

Un
bail
écrit
a le
privilège
de donner
les
conditions
de la
location
avec
une
date
de début
et une
date
de fin
à
l'inverse
du bail
verbal
qui
ne le
stipule
pas.
Avec
un bail
écrit
la durée
est,
en général,
de neuf
années
avec
une
tacite
recondition
sauf
à
donner
congé.
Le preneur
doit
être
en règle
avec
le contrôle
des
structures
afin
de valider
le bail
et d'avoir
une
autorisation
d'exploiter
délivrée
par
le préfet
de région.
Si l'absence
d'autorisation
d'exploiter
n'est
pas
un motif
d'annulation
sauf
à
l'être
demandé,
il est
un motif
opposable
à
la reconduction
du bail,
si le
bailleur
s'oppose
à
la reconduction.
Le preneur
n'a,
alors,
aucun
moyen
de contester
la non-recondition
du bail.
Le principe
de prévenir
18 mois
à
l'avance
par
la délivrance
d'un
congé
est
le chemin
le plus
juste
mais
rien
n'impose
ce délai
puisque
le preneur
n'étant
pas
en règle
se verra
opposer
la reconduction.
Dans
le cas
où
le preneur
s'oppose
au bailleur
sur
la reconduction
du bail,
le tribunal
paritaine
des
baux
ruraux
devra
appliquer
ces
dispositions
sans
rechercher
d'autres
moyens.
Dans
le cas
où
une
reconduction
serait
attribuée
par
le tribunal,
elle
le serait
en violation
des
dispositions
règlementaires
du code
rural
et de
la pêche
maritime.
Le bailleur
serait
en droit
de s'opposer
à
l'entrée
de ses
parcelles
au preneur
sans
que
ce dernier
puisse
le contester.
Toute
contestation
de la
part
du preneur
par
toute
procédure
serait
un abus
de droit.
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9.
Autorisation
d'exploiter
et
exploitation
des
terres
:

Une
autorisation
d'exploiter
des
terres
est
délivrée
par
le
préfet
de
région
sur
présentation
des
parcelles
et
surfaces
sollicitées
à
la
mise
en
valeur.
Le
dossier
présenté
par
l'agriculteur
à
la
DDTM,
direction
départementale
des
territoires
et
de
la
mer,
comprend
la
liste
de
tous
les
terrains
en
demande
d'autorisation
accompagnée
de
l'accord
des
propriétaires.
Demander
une
autorisation
d'exploiter
sur
un
terrain
sans
l'accord
du
propriétaire
est
impossible
sauf
que
parfois
ce
critère
n'est
pas
renseigné
comme
il
faut
ou
sujet
à
des
surprises.
Lorsque
le
préfet
délivre
une
autorisation
d'exploiter
c'est
toujours
par
rapport
au
dossier
présenté.
L'autorisation
préfectorale
n'autorise
pas
l'agriculteur
à
cultiver
d'autres
parcelles
que
celles
citées
dans
le
dossier
de
demande.
Toute
exploitation
d'un
terrain
autre
que
soumis
à
autorisation
entre
dans
le
cadre
d'une
exploitation
illégale
même
si
l'agriculteur
paie
un
loyer.
Le
propriétaire
doit
aussi
avoir
la
certitude
de
l'autorisation
d'exploiter
du
preneur.
Puisqu'en
principe,
à
l'instruction
du
dossier,
l'accord
du
propriétaire
est
requis,
cela
devrait
ne
pas
poser
de
problème.
Toute
exploitation
de
terrains,
hors
de
ce
cadre,
entre
dans
le
système
d'exploitation
sans autorisation.
L'amalgame
qui
peut
parfois
se
faire
est
qu'un
agriculteur
ayant
obtenu
une
autorisation
d'exploiter
pense
qu'il
peut
librement
exploiter
n'importe
quelle
parcelle
or
l'autorisation
est
faite
uniquement
pour
les
parcelles
inscrites
à
son
dossier.
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