Plonéour-Lanvern Carrefour du Pays Bigouden

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

1. Église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

L'église actuelle de Plonéour-Lanvern date de 1848 puisque inaugurée le 2 janvier 1848. Sur une pierre au-dessus de l'entrée côté ouest est gravé 1847. Aucune photo ni croquis ne donne une idée sur la physionnomie de l'église de Plonéour avant et après la Révolution Française. Lorsque les paroisses deviennent communes, à charge aux communes d'entretenir les églises et chapelles Plonéour faisait partie des églises dont l'état demandait des travaux afin d'éviter qu'elle ne s'écroule sur les fidèles venus assister aux offices. En 1804, Pierre MERMET, maire de Plonéour fait évaluer les travaux dont la surveillance est effectuée par Thomas CANÉVET, Yves LE PAPPE, Yves MAVIC, Michel QUÉNEUDEC et Louis MERMET. Thomas CANÉVET est conseiller municipal depuis le début avec Pierre MERMET. Il est l'aïeuil de Michel CANÉVET qui devient maire en 1992. Michel QUÉNEUDEC, agent à la mairie expert de profession, est le gendre de Pierre MERMET et le père de Michel QUÉNEUDEC qui devient maire en 1848. Les habitants de Plonéour sont chargés des charrois des matériaux avec leurs attelages. Il y a toujours des faits ou des anecdotes sur de tels travaux. Le 8 juillet 1804, Pierre MERMET est informé que les bois de l'ancienne charpente ont disparu du chantier, provoquant la visite près des habitants pour les rechercher. Par conséquent en 1804 l'église a été réparée, recouverte d'ardoises. Il a fallu 20 000 ardoises pour couvrir la toiture de l'église à cette époque. Les offices peuvent reprendre sans menacer les fidèles. Autour de l'église il y a, comme dans toutes les communes un cimetière entouré d'un mur et fermé par des grilles au nord de l'église. Combien de temps l'église va-t-elle résister à l'usure du temps ? En 1816 Jean Alain CARVAL est nommé maire. Si en 1817, le principe de l'achat du presbytère est acquis. Il faut trouver l'argent nécessaire pour le payer. Dans la séance du conseil municipal de mars 1817, vu la lettre du Préfet du 9 janvier 1817 autorisant la réunion du conseil afin d'établir un octroi pour pallier aux dépenses de la commune. Le conseil arrête sa demande d'octroi près du Préfet. En 1819 Jean Alain CARVAL réunit avec son conseil municipal, à nouveau les plus imposés de la commune. Il expose le besoin impérieux de recourir à un impôt pour payer le presbystère. C'est ainsi qu'il fera adopté, pour 3 ans, un impôt de 0.10% sur les contributions foncières et de 0.20% sur les contributions mobilières, en supplément des impôts déjà payés par ceux-ci. Ces montants ainsi récoltés serviront à payer le presbytère et ses dépendances. Il y a désormais un presbytère, un curé ou vicaire mais ce dernier se trouve dans la même situation que les deux gardes-champêtres. Les 3 mandats de Jean Alain CARVAL passent sans qu'il puisse trouver une solution pour éviter que l'église ne retombe en ruines. Dans les années 1830 c'est pourtant ce qui passe. En 1837 l'église est dans un tel état que l'évêque demande au recteur de cesser les offices et de les transporter à la chapelle de Languivoa. En 1842 l'église menace une ruine prochaine, le cimetière est saturé, le maire interdit les inhumations qui sont faites à Languivoa ou Lanvern, leur cimetière étant aussi à saturation.

2. Nouvelle église de Plonéour-Lanvern en 1848 :

Eglise de Plonéour-Lanvern

En 1842 le maire Jérôme KERNILIS, avec l'accord du curé, décide que l'église de Plonéour-Lanvern sera démolie pour faire à une autre. Le problème qui pose est toujours le même, comme pour l'achat du presbytère. Comment et où trouver l'argent pour financer la nouvelle construction. Jérôme KERNILIS exerçant aussi la fonction de notaire trouve la solution financière par adjudication. La démolition de l'église se fait en 1846 et le 2 mai 1847 la première pierre de l'église est posée. La construction va durer exactement 8 mois puisque le 2 janvier 1848, Monseigneur Graveran, évêque de Quimper et de Léon, consacre la nouvelle église dédiée à Saint Énéour. C'est une église sans clocher car il fallait la construire dans l'urgence. Il reste à solutionner le problème du cimetière et de sa translation. Si Jérôme KERNILIS a pu résoudre celui de l'église, il n'en sera pas de même pour la translation du cimetière qui va prendre 5 ans à cause d'une opposition avec Jean RONARC'H. Michel QUÉNEUDEC devient maire en juillet 1848, la même année que l'inauguration de la nouvelle église et le problème de la translation est résolu en une semaine. Il est vrai qu'à cette époque la France venait de vivre sa 3ème révolution après celle de 1789 et 1830. La France vit la fin de la 1ère république, la seconde république étant proclamée le 24 février 1848. A Plonéour-Lanvern, comme ailleurs, ces événements marquent les esprits et l'histoire. Le clocher n'est terminé qu'en 1877 pour lui donner sa forme actuelle, elle sera donc sans clocher durant 29 ans. Elle sera débarrassée du cimetière dès 1852. Cependant les piliers nord resteront en place jusqu'aux années 1920 pour disparaître définitivement.

3. Nouvelle église de Plonéour-Lanvern en 1848 sans clocher :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Comme il n'y a pas de photo ou de croquis de l'église sans clocher, le gommer sur une photo peut donner une idée de ce qu'elle présentait en 1848 lors de son inauguration. Il est évident que si le clocher n'avait jamais été monté, tout le monde s'y serait accommodé de cette vue sauf qu'une église sans clocher ce n'est plus une église. La nouvelle église a été construite à l'endroit de l'ancienne mais en plus grande, ce qui a réduit le cimetière autour de l'église d'où déjà l'idée de la translation à l'ordre du jour. Il est très difficile de se remettre dans le contexte de cette époque tant à Plonéour-Lanvern que de la situation générale française. Chacun de nous aura du mal à s'imprégner de ce contexte, de cette ambiance car s'il reste des écrits ils ne peuvent restituer la juste réalité de ces temps. Lorsqu'il est écrit que le cimetière incommode surout en été, parce que les inhumations sont faites dans des fosses peu profondes du fait de la nature du terrain, il est possible d'imaginer cette réalité mais pas de sentir les odeurs qui pouvaient se dégager, pour ces raisons. Aujourd'hui encore certains disent qu'il n'y a jamais eu de cimetière autour de l'église de Plonéour et Plonéour-Lanvern, ce qui n'est pas exact. Certains habitants se souviennent, dans les années 1960, de l'élargissement de la route de Plogastel face à la mercerie Hélias où la destruction du mur laissa visible les ossements sur une bonne hauteur. Ces restes humains ont été transférés à la chapelle de Languivoa et bénis par les autorités ecclésiastiques de l'époque.

4. Intérieur de l'église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Il est évident que personne n'a de photo de l'intérieur de l'église de Plonéour-Lanvern lorsqu'elle a été reconstruite en 1847, inaugurée le 2 janvier 1848. La photo ci-contre est d'août 2004. C'est un bel intérieur, très bien entretenu. Les vitraux sont superbes et font entrer la lumière dans l'église. Depuis sa construction elle a été maintes fois nettoyée. Elle garde son aspect original. L'église comprend une nef de cinq travées avec bas côtés, un transcept et une choeur. A l'intérieur diverses statues comme celle de Saint Enéour, Sainte Anne, Saint Antoine, Saint Roch. Les vitraux datent de 1885. A droite, un tableau de peinture sur toile, la présentation au temple, offert par Napoléon III du temps où Pierre Jean DANIEL était maire de Plonéour-Lanvern. L'église comporte deux sacristies dont l'une d'entre elles a une prolongation extérieure, l'autre étant intérieure. L'autel est en forme de tombeau peint de faux granit. Quatre confessionnaux répartis deux de chaque côté. Les fonds baptismaux sont à droite en rentrant par la porte ouest. Le nombre d'offices dans cette église a diminué depuis quelque temps. Il n'y a plus de curé ni de vicaires alors qu'ils ont été nombreux à une époque. Le presbytère situé route de Quimper a fait place à des logements et le jardin sert à la commune pour les agents techniques municipaux. Le presbytère n'existe plus, remplacé par une "maison paroissiale" désormais à côté de l'église en surface beaucoup plus réduite.

5. Intérieur, le confessionnal :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Ils sont au nombre de 4 répartis 2 de chaque côté. Ils sont toujours en place mais ils ne servent plus. Personne ne va plus s'agenouiller sur le petit banc pour débiter ses péchés et en demander l'absolution. Les portes de tous les confessionnaux sont sculptées. Il est possible d'apercevoir, au centre des sculptures, une croix. C'est de la bel ouvrage effectué par les mains d'artistes locaux, très souvent des menuisiers. Ils sont dans le style breton car, à l'époque, beaucoup de meubles bretons étaient ornés de sculptures très bien faites dans du bois de chêne ou de chataigner. S'il existe encore de telles pièces, elles sont de moins en moins fabriquées. Les nouvelles matières différentes ont fait place à ces réalisations. Ces pièces étaient lourdes. Il reste cette architecture de ces années où le travail manuel faisait ressortir les réalisations faites par la main des hommes tandis qu'aujourd'hui elles sont remplacées par des machines. Les confessionnaux sont installés au milieu des vitraux latéraux, de chaque haut et de chaque bas, le centre des vitraux étant les 2 portes de sorties latérales protégées par un porche.

 6. Intérieur, le tableau offert par Napoléon III :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Ce tableau de trois mètres de haut sur deux mètres de large, offert par l'empereur Napoléon III, est présent dans le transcept sud de l'église. L'histoire de ce tableau a son origine en 1867 lorsque Napoléon III invite Nicolas II à Paris lors de l'exposition universelle. Napoléon III est victime d'une tentative d'attentat. Parmi la foule acclamant le passage impérial figurait un plonéouriste, pas n'importe lequel, Pierre Jean DANIEL, maire de Plonéour-Lanvern. A l'issue de cette tentative d'assassinat, le témoignage de l'édile plonéouriste eut une suite inattendue. Pour le remercier de cet important témoignage, Napoléon III offrit ce tableau qui fut mis dans l'église de Plonéour-Lanvern. Si l'empereur n'est pas venu à Plonéour-Lanvern, ce tableau représentant "la présentation au temple" lui marque sa reconnaissance. Ce tableau a été offert par l'empereur en 1869. C'est marqué en bas du tableau sur le bois.

7. Intérieur, les vitraux :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Dans les églises la lumière pénètre à l'intérieur par les vitraux. A Plonéour-Lanvern leur nombre est important pour que la batisse ne soit pas dans le noir. Elles sont présentes sur toutes les faces : 2 à l'ouest, 2 à l'est et 1 plus petit sur le haut, 2 à gauche et à droite du porche sud, 2 à gauche et à droite du porche nord, 1 grande et un plus petit sur les 2 nefs. Les 2 vitraux partie nord éclairent le coeur de l'église. Tout a été bien pensé, de façon symétrique. Le vitrail ci-contre représente "l'apparition du sacré coeur". Un vrai chef d'oeuvre où les détails sont bien faits dans un mélange de couleurs de toute beauté. Les 2 vitraux présents dans le choeur de l'église sont un don de Jeanne CALVEZ en 1885, veuve de Jean GUICHAOUA, habitant le manoir de Tréouron, où jadis il y avait une chapelle. L'un d'entre eux représente Sanctus Petrus (Saint Pierre) et l'autre Sanctus Johannes (Saint Jean). Sur les vitraux Sanctus est mis Sanctvs et Petrus, Petrvs. En latin le "V" remplace le "U' tout comme le "I" remplace le "J". Sur les bas-côtés les vitraux face à face ont sont les mêmes. Les vitraux situés sur les bas-côtés et au fond sont identiques face à face. Dans la partie opposée des fonds baptisaux se dressait, au moment de Noël, la crèche. Depuis 2013, dans cette partie il y a le chauffage et le vitral n'apparait plus. Les 2 autres de la nef représentent, pour l'une, l'apparation du Sacré Coeur, pour l'autre, l'apparition de Notre Dame de Lourdes. Les dispositions symétriques sont maintenues. Tous les vitraux ont une signification qu'il est possible de lire de différentes manières, de haut en bas, de gauche à droite ou inversement. Les couleurs expriment beaucoup et leur disposition est établie suivant l'exposition de l'église, ou de la chapelle, suivant la lumière du soleil.

 8. Intérieur, vue générale :

Eglise de Plonéour-Lanvern

La vue générale de l'intérieur de l"église donne ce bel aspect où les fidèles se rassemblent dans l'allée centrale, dans les nefs et les bas côtés. Selon les périodes les fidèles se disposaient de différentes façons. Ce qui a toujours été étonnant de remarquer, courant des années 1950 c'est de voir les hommes d'un côté dans les nefs, les femmes dans les allées centrales sans se mélanger. Les enfants se mettaient, ou étaient disposés dans les nefs. Ainsi un couple faisant route ensemble vers les offices se séparait à l'entrée de l'église. L'église comporte 5 portes d'entrée : la porte principale à l'ouest sous le cocher, une porte de chaque sous les porches sud et nord, une petite porte de chaque côté à l'angle des bas côté et de la nef. La sortie se faisait de la même manière. Les fidèles sortaient par l'endroit où ils étaient entrés. A l'intérieur de l'église des chaises en bois dont l'assise est recouverte de paille. Aujourd'hui, les chaises ont fait place à des bancs sauf sur les côtés. Depuis cette époque, la disposition a changé, un couple est côte à côte. La fréquentation est moindre. Jadis le dimanche il y avait une messe à 9h, une seconde à 11h. Désormais un seul office le dimanche matin à 9h30. La célébration des offices est faite par des personnes de la maison paroissiale car il n'y a plus de curé ni de vicaires à Plonéour-Lanvern.

 9. Intérieur, les piliers :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Les murs et piliers soutenant la voûte de l'église sont imposants et bien construits dans une symétrie logique. Les arcades cadrent avec les vitraux ou inversement afin de laisser pénétrer la lumière dans les allées centrales. Les pierres de granit ornent les piliers à l'intérieur et les vitraux. Adossée à l'un des piliers il y avait la chaire à prêcher où se succédaiennt les curés et les vicaires. Désormais la chaire se trouve à l'avant, en ligne dans le transcept. Elles sont présentes, à l'extérieur, autour des portes, des porches et des vitraux. Sur cette photo, il y a une bannière. Lors des processions, les bannières sont sorties. De nos jours les processions ne sont plus nombreuses, la ferveur des fidèles n'est plus la même. Jadis, après les messes, les fidèles se réunissaient pour discuter autour d'un verre, les femmes allaient prendre un café dans une boulangerie patisserie où une pièce leur était réservée. Ce temps appartient à l'histoire. Si cela peut perdurer sur un jour de fête dans certaines chapelles ou églises, cela ne se fait plus chaque dimanche comme autrefois. La communion entre les gens à l'époque et aujour'hui n'est plus la même. Lors d'obsèques, une fois l'office terminée, la foule se disperse laissant seule la famille aller au cimetière tandis qu'avant tout le monde y allait. La famille se mettait en ordre pour recevoir les condoléances. Autant de différences qui font que chaque époque a ses habitudes. Qu'en était-il aux siècles derniers ? Il reste des écrits qui les décrivent mais cela ne permet pas de se replonger dans l'ambiance de ces époques. Lors d'un décès, la femme portait le deuil pendant un an, les hommes portaient un crêpe pendant une période. Tout cela a disparu. Lors des obsèques, les femmes proches du défunt portaient une grande cape en velours noir, visage recouvert d'un tissu quadrillé laissant passer la lumière. Lorsqu'en Pays Bigouden, le cinéaste Claude Chabrol fit le film "le cheval d'orgueil" des rappels sur ces habitudes sont présentes. Ils retracent la vie des bigoudens au début du XXème siècle. Dans mon ouvrage "Ma vie dans ma jeunesse" je relate tout un vécu portant sur le début de la seconde partie des habitudes du XXème siècle. Ce qui se passait à Plonéour-Lanvern, se passait aussi dans les autres communes environnantes.

10. Tableaux de la passion du Christ :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Les piliers soutenant la voûte de l"église de Plonéour-Lanvern sont au nombre de 6. Sur chacune d'entre elles se trouve des petits tableaux en bois retraçant la passion. Chacun d'entre eux est numéro de 1 à 14 (I à XIV). Si aujourd'hui les 2 premiers et les 2 derniers sont disposés de part et d'autre dans le transcept, au début ils étaient tous sur les piliers dans la nef principale. Le en haut près des nefs en possédant 1 à l'avant, l'autre à l'arrière. Leur disposition est faite dans l'ordre des numérotations des taleaux. Actuellement le I est au fond dans la nef gauche ainsi que le II, puis le III est situé sur le pilier visible aux fidèles et ainsi de duite jusqu'à VII puis en face du VII, à droite le VIII pour remonter jusqu'au dernier pilier où se trouve le XII, à droite dans la nef, le XIII puis le XIV. La légende de chaque tableau est : I - Jésus condamné à mort - II - Jésus chargé de la Croix - III - Jésus tombe une 1ère fois - IV - Jésus rencontre sa mère - V - Jésus aidé par Simon - VI - Véronique essuie la Face de Jésus - VII - Jésus tombe une 2ème fois - VIII - Jésus console les filles d'Israël - IX - Jésus tombe une 3ème fois - X - Jésus dépouillé de ses vêtements - XI - Jésus cloué à la Croix - XII - Jésus meurt sur la Croix - XIII - Jésus détaché de la Croix - XIV - Jésus mis au tombeau

10. Église de Plonéour-Lanvern vue de face :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Lorsque l'église a été construite en 1847 le clocher n'y figurait pas. Il a été ajouté en 1875 terminé en 1877. Il est possible de remarquer, une fois encore, la symétrie de l'édifice, constante tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. En 1847 devant cette porte d'entrée il y avait des piliers assorties de portes qui clôturaient l'enceinte de l'édifice autour de laquelle il existait toujours un cimetière et des tombes. Quelques photos du début du XXème siècle montrent ces piliers d'entrée mais aucune ne montre des tombes. L'horloge n'a pas été toujours à cet endroit. Au début du XXème siècle elle était sur le carreau de la fenêtre droite au-dessus de la porte d'entrée.

11. Le clocher de l'église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Le clocher de l'église de Plonéour-Lanvern domine toute la ville d'autant que l'église est construite sur un point dominant. Le clocher a été conçu par Joseph BIGOT né à Quimper en 1807 décédé en 1894, architecte diocésain tout comme le plan de l'église reconstruite en 1847. Le clocher à 3 galeries est surplombé d'un dôme, d'une flèche, d'une croix et d'une girouette symbolisée par un coq. Un paratonnerre est posé sur la flèche. Le clocher possède 2 cloches. En 1963 une 3ème cloche est installée, cette cloche est issue des 2 cloches de la chapelle de Languivoa, étaient fêlées et ont été fondues, au nom de "Sainte Marie de Languivoa" et "Sainte Catherine". La nouvelle cloche a un parrain, en l'occurrence le maire de l'époque Louis CANÉVET et une marraine, la femme du bedeau. Près des cloches il y avait le mécanisme de l'horloge. Gamins, nous sommes montés à l'intérieur de cette galerie avec la personne chargée de la remonter. Cette horloge égrénait les heures et le nombre de tintements sur la cloche correspondait à l'heure, ensuite un seul coup pour les 1/2 heures. Trois fois par jour l'angélus retentissait, à 6h, 12h et 18h. Dans les champs et ailleurs les chrétiens s'arrêtaient quelques instants pour une prière, les hommes enlevaient leur casquette ou chapeau. Aujourd'hui encore elles sonnent mais seulement à midi et à 19h. A toute volée elles sonnent pour la messe, un baptème ou un mariage. Pour les décès, les sons sont différents. A l'époque le bedeau faisait sonner le glas en un nombre de tintements égal à l'âge du défunt. Il le faisait lorsque les personnes venaient chercher les croix à l'église pour les mettre près du défunt. Actuellemment elles sonnent lorsque le corps du défunt entre et sort de l'église. Les cloches des églises ou des chapelles ont toujours eu leur importance dans une paroisse. Il suffit de se souvenir ici au Pays Bigouden, en 1675, le toscin avait sonné lors de la révolte des bonnets rouges. En représailles les clochers furent décapités à Lanvern, Languivoa, Saint Honoré, Lambourg et Combrit. Leur dome ne fut jamais reconstruit.

12. La chaire à prêcher dans l'église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

La chaire à prêcher est adossée à un pilier dans le centre de l'église et surmontée afin que les fidèles assistant aux offices puissent entendre au mieux la voix du curé ou vicaire qui officie. Il n'y a pas de micro à l'époque ce qui explique la position de la chaire. Un escalier de quelques marches sert à s'élever dans cette chaire dont la construction est du même bois que celui des confessionnaux. 5 personnages sont sculptés sur le bois. Aujourd'hui elle se trouve devant près de l'autel où officient les personnes chargées du culte.

13. Les sacristies de l'église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Adossées aux murs du choeur de l'église les sacristies sont au nombre de 2, une au sud, l'autre au nord toujours par souci de symétrie bien que l'une soit plus grande que l'autre. Celle donnant sud a une fenêtre. C'est par cette sacristie qu'entraient les ministres du culte après avoir monté les marches de l'escalier présent sur le côté droit, où se trouvaient les différentes tenues mises par les prêtres suivant les périodes. Outre les ministres du culte, la personne chargée de la sacristie passe aussi par cette porte. Il est le sacristain qui gère et prépare les offices. Dans la sacristie Il y a également les calices, ciboires et autres objets du culte. Par la sacristie côté nord c'était l'entrée des fabriciens qui avaient un banc à part dans l'église. Les fabriciens se réunissaient sous le porche où des statues en pierre sont édifiés. Les fabriciens étaient chargés de l'administrations des biens de l'église, entre autres. La surface des sacristies n'est pas bien grande. Les fidèles n'entraient jamais par ces portes. Ils avaient 5 portes pour entrer dans l'église : la porte centrale, les 2 portes sous un porche de chaque côté donnant sur la nef centrale et une autre porte de chaque côté donnant sur le transcept.

14. Les chaises de l'église de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Les chaises sont présentes dans les églises. Leur forme diffère suivant les régions ou les églises. Elles avaient leur importance à bien des égards. Il existait un droit de chaise à l'église où certaines d'entre elles étaient réservées, marquées par des plaques de laiton. Ces marques instituaient une certaine hiérarchie proportionnelle à la place sociale dans la vie. Ce droit de chaise était perçu par le clergé pour l'entretien des biens religieux et pour la rémunération des curés. Ainsi les nobles ou les personnes aisées se trouvaient en haut de l'église dans la nef centrale, les autres se trouvaient au fond. Parfois certains paroissiens devaient restés debout durant les offices, les chaises étaient toutes prises. La chaise permettait de s'asseoir mais aussi de s'agenouiller. La chaire à prêcher portait aussi le nom de chaise. Lors des offices les chaises étaient retournées plusieurs fois, un bruit qui faisait partie des habitudes. Durant quelques années les chaises ont été reliées entre elles ne permettant plus de les retourner. Désormais elles sont remplacées par des bancs avec ou sans agenouilloir. Le droit de chaises n'existe plus depuis les années 1930. Ce qui était valable dans les églises l'était au cimetière comme expliqué dans le chapître relatif au cimetière. Dans certaines églises chacun apportait sa chaise et les autres restaient debout. Les chaises, dans les églises, ont une réelle histoire. Au début, les fidèles assistaient debout aux cérémonies, puis sont venus les bancs de pierre remplacées par des chaises apportées par les fidèles, avec une plaque gravée à leur nom pour certains faisant ainsi des places réservées. Cette mesure sera abandonnée car elle donnait lieu à des luttes afin de s'approprier les meilleures places. Par la suite elles seront louées par les fabriques, ce qui leur permet d'obtenir les fonds nécessaires à leur entretien et à celui des autres besoins de l'église.

15. Les curés et vicaires de Plonéour-Lanvern :

Eglise de Plonéour-Lanvern

Les curés de Plonéour-Lanvern se sont succédés comme dans toutes les paroisses et ils venaient souvent d'ailleurs pour une période plus ou moins longue déjà limitée dans le temps pour la plupart. Au cours du XXème siècle, la plus longue période d'un curé à Plonéour est établie par Jean MAGUET de 1921 à 1940 soit 19 années. Louis MIOSSEC est le dernier curé de Plonéour-Lanvern de 1997 à 2001. L'annonce de son départ s'est faite au pardon de Kelou Mad en juin 2001 et les paroissiens se réunissaient le 3 septembre 2001 pour une cérémonie d'au-revoir à celui qui clôturait la liste des curés ou recteurs de la paroisse. Il était le 55ème recteur de la paroisse de Plonéour depuis 500 ans. Depuis 1819 après la location d'une pièce puis l'achat du presbytère initié par le maire Jean Alain CARVAL, route de Quimper les curés ont séjourné à cet endroit presque jusqu'à la fin. En 1819 le curé était François TROUBOUL et resta curé jusqu'en 1832. Avec le curé de la paroisse il y avait 1 ou plusieurs vicaires. Pendant longtemps, le curé ou vicaire qui officiait le dimanche listait les noms des curés décédés qu'il recommandait aux prières des fidèles. Quant aux vicaires c'est Corentin YVINEC qui a été le plus longtemps en place, de 1907 à 1919. Il était né en 1869 à Lopérec, fut vicaire également à Saint Jean Trolimon puis recteur à Logonna Daoulas où il décède en 1923.

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