Illusions
- Castings - Déceptions - Autoproduction
- Distribution - Rêves
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1. Autoproduction :
Beaucoup
d'artistes choisissent la voie de l'autoproduction
de leurs oeuvres. C'est tout simplement parce que les grandes maisons
de disques ou d'éditions n'ont pas envie d'investir dans
des productions où elles ne sont pas certaines de réaliser
des bénéfices ou simplement lorsque l'artiste leur
semblera pas capable d'apporter un produit nécessaire au
profit. Là, nous sommes loin de la création artistique
mais en plein pieds dans le business du système. Autoproduire
ses oeuvres que ce soit dans le domaine de la musique ou de l'écriture
a un coût que beaucoup ne veulent pas prendre. S'il s'agit
d'un recueil de poèmes ce sera un peu plus facile car les
techniques informatiques peuvent permettent un irage limité
et l'autosatisfaction est au bout de cette passion. S'il s'agit
d'autoproduire un phonogramme, cela est déjà plus
difficile.
Si l'artiste est lui-même, l'auteur, le compositeur
et l'interprète, la réalisation sera plus aisée
car il aura moins d'intermédiaires. Dans quelque temps il
sera possible à l'auteur-compositeur-interprète de
créer ses propres maquettes sans passer par un studio d'enregistrement
qui n'hésite pas à vous prendre des frais, souvent
exhorbitants. Si l'interprète doit passer par un studio il
faut absolument qu'il arrive à l'enregistrement avec une
finalité extème afin de ne pas faire tournerle compteur
des heures trop inutilement et aussi se concentrer sur l'enregistrement
et rien d'autre. Le coût de l'heure d'enregistrement varie
selon les studios et leur efficacité. Cela peut aller de
50 à 100 € de l'heure. Une fois l'enregistrement fait
l'artiste se trouve devant un master prêt à être
pressé mais il lui faudra prendre contact avec une maison
de pressage. Un autre parcours semé d'embûches car
il existe toutes sortes de sociétés dans cette voie.
Il faudra aussi à l'artiste de emander l'autorisation de
pressage à la SDRM même si les oeuvres qu'il autoproduit
lui appartiennent. A ce niveau nous sommes toujours dans la configuration
de l'auteur-compositeur-interprète. Au niveau de l'autorisation
de production il paiera à la SDRM 8% sur le prix de vente
au public.
Un exemple, s'il produit 500 albums destinés à
être vendus 10 €, il paiera 400 € de droits que la
SACEM lui reversera à environ 70 %. Ensuite il lui faudra
faire sa maquette mais les moyens techniques peuvent lui faciliter
la tâche aujourd'hui, ou alors il ira voir un maquettiste
qui lui peaufinera cela moyennant une rétribution. Et puis
il lui faudra aussi passer chez la photographe à moins qu'il
veuille mettre seulement un dessin pour illustrer sa pochette. Tout
cela sera du rêve la plupart du temps car la plupart du temps
la promotion ne pourra pas suivre. Cela retera une autoproduction
figée dans la masse pour devenir une simple autosatisfaction
ou une sensation de prouver que la créativité est
une chose noble et pas toujours palpable. C'est pour cela que des
milliers d'oeuvres inédites restent dans les tiroirs car
il n'est pas possible d'arriver à démontrer aux maisons
de disques ses capacités. Ces maisons de disques reçoivent
chaque jour des milliers de CD qu'elles n'écoutent même
pas. Leur business se trouve en cheville avec les radios et les
télévisions qui draînent un maximum de téléspecteurs,
leur offrant par la même occasion un spectacle sur leur petit
écran.
Tout cela n'est que du
rêve
pour la plupart des artistes en devenir. Cependant quelquepart cela
apporte une richesse culturelle, parfois à l'état
brut. Les radios et les télévisions excluent souvent
ces artistes car il n'y a pas derrière toute la promotion
et le suivi qu'il faut. La distribution des phonogrammes dans les
radios ou télévisions est souvent un gouffre pour
l'artiste qui s'autoproduit et il n'y a jamais de retombées,
aussi minimes soient elles. Quant à la distribution proprement
dite il ne faut pas compter sur les grandes surfaces ou même
magasins spécialisés qui, exceptionnellement, accepteront
de les prendre en dépôt mais ne les règleront
aux artistes qu'une fois vendus. En règle générale,
ils vont prendre une dizaine mais ne vont rien faire pour aider
la vente. Alors un jour l'artiste recevra un coup de téléphone
pour aller rechercher les phonogrammes laissés en dépôt
vente. Lorsqu'il comptera les frais d'essence, il réalisera
que cela lui aura coûter de l'argent même si le temps
est pour lui une source de plaisir. Un plaisir qu'il connaît
lorsqu'il lui est pris quelques CD, et un déplaisir lorsqu'il
retourner les chercher. Alors il lui restera la possibilité
de montrer à ses enfants ou petits-enfants cette ou ces réalisations
qui resteront gravés à jamais sur des supports sonores
pour une autosatisfaction. Les souvenirs resteront mais ce sera
tout.
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2. Distribution :
La
distribution des phonogrammes autoproduits demeure le gros problème
pour tous les artistes qui prennent le risque de s'autoproduire.
De nos jours la grande distribution, donc les grandes surfaces,
possède une part considérable dans la vente des CD
ou des livres. Une fois le CD produit, il va falloir le distribuer
ou le vendre. Bien entendu l'artiste pourra en vendre lors de ses
concerts et de ses dédicaces. C'est le meilleur moyen pour
véhiculer l'image de marque de l'artiste. Les distributeurs
où s'approvisionnent les grandes surfaces ne prendront pas
forcément le risque de faire distribuer un artiste qui n'est
pas connu car le référencement demeure toujours une
problématique à cause du référencement
et de la place dans les linéaires. En règle générale
les grandes surfaces passent par un distributeur général
qui leur fournit les CD des grandes maisons de disques quand ce
ne sont pas celles-ci qui font la démarche elle-même.
Les artistes autoproduits ont tout intérêt à
se réunir pour créer une dynamique de distribution
entre eux car ils ne pourront pas compter sur la grande distribution
pour les faire évoluer dans ce domaine. Lorsqu'un artiste
s'autoproduit, il aura toujours autour de lui des personnes qui
vont lui demander son CD, ne serait-ce que par amitié ou
par souvenir mais il ne faut pas que cela s'arrête là.
Les efforts de l'artiste doivent être récompensés.
A noter aussi que la distribution par concert est possible pour
les artistes mais il restera toujours une chose évidente
: si l'artiste n'est que l'inerprète, l'auteur ou le compositeur
restera dans l'ombre car seul l'artiste est le vecteur de la promotion.
Si l'interprète ne tourne pas il est évident que les
CD vont rester au fond des placards ou des tiroirs. Une fois fini
la petite tournée des personnes de son entourage ou de son
cercle de famille il n'y aura plus grand chose à espérer
de ce côté-là. Certains, disons les personnes
qui regardent, pensent aussi qu'une fois un CD autoproduit c'est
la fortune pour un auteur ou un compositeur. C'est tout à
fait l'inverse. En règle générale il aura mis
ses économies pour se faire plaisir oubliant les méandres
de la distribution. Au bout du compte, il ne lui restera que ses
yeux pour pleurer. C'est une passion onéreuse qui ne rapporte
pas rien sinon des jalousies. Malheureusement il existe partout
en France des artistes de grand talent, des auteurs et des compositeurs
qui ont du talent. Tout ceci restera souvent au fond des tiroirs
car, la plupart du temps, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Et
ce n'est pas internet qui fera connaître ou distribuer les
CD car la plupart des autoproduits disent que cela représente
1 à 2 CD sur une année. C'est de quoi décourager
les plus persistants. Naturellement, le système de copies
n'arrange rien. Il est aisé de copier un CD pour ne pas l'acheter
car le prix d'un CD vierge, même taxé, ne coûte
pas aussi cher que le CD original. Ce n'est pas aider la créativité.
La sacem fait des efforts pour aider les auteurs et les compositeurs mais
ces efforts sont insuffisants d'autant que la technologie va bien
plus vite que leurs décisions dans le domaine des garanties
pour les auteurs et compositeurs. Il faudrait aussi que le public
comprenne que leurs idées préconçues sur les
créateurs sont tout à fait à l'inverse de ces
idées reçues ou pensées. La réalité
est toute autre mais sans compositeur le public n'aurait pas la
possibilité d'écouter de la musique dans leur salon,
dans leur voiture etc... Ce sera seulement possible de voir de nouvelles
créations si les efforts seront faits. La taxation des CD
vierges ne résout nullement le problème car la répartition
de ces nouvelles recettes est faite par rapport aux droits perçus
donc répartit entre une infime partie d'auteurs. Dans une
autre rubrique ce problème va être discuté.
Puisque le sujet, sur cette page, réside sur le problème
de la distribution il faut savoir que la marge des distributeurs
est 33% sur les CD en moyenne (suivant s'il s'agit d'un album).
Si l'artiste autoproduit décide de mettre un éditeur
sur son autoproduction la part prise par l'éditeur est un
minimum de 33% également mais la plupart du temps cela se
négocie à 50%. Tout cela pour dire que la part des
créateurs est minime par rapport à tout cela. Et pourtant
sans ces créateurs tout ce monde qui gravite autour de la
musique ou de l'édition n'aurait qu'à ranger ses bagages.
Malheureusement c'est tout à fait l'inverse.
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3. Déceptions :
La voie de l'autoproduction
tout
comme celle des castings donne
davantage de déceptions que de satisfactions pour les artistes
dont le talent ne manque pas parfois. La part du rêve
est
importante. C'est ce rêve qui fait avancer ce monde particulier
où les élus sont souvent à compter sur les
doigts de la main. On pourrait parfois parler de galère tant
il est vrai que les chemins sont parsemés d'embûches.
Il suffit d'écouter les postulants aux castings vous parler
de leurs aventures, de ces autoproduits vous parler des difficultés
rencontrées pour la distribution
de leurs oeuvres.
De plus il faut imaginer le temps passé par un auteur pour
l'écriture d'un livre même si parfois c'est une partie
de sa vie qu'il veut faire partager aux autres. Dans e domaine de
la musique cela peut être moins long car écrire un
texte ou une musique demande un peu moins de temps mais la mise
en oeuvre d'un album c'est aussi le parcours du combattant avec
les répétitions, les enregisrements studios où,
lorsque l'heure tourne, le porte-monnaie s'en ressent fortement.
Il est donc conseillé, pour ne pas sortir avec de grosses
déceptions, d'arriver fin prêt pour les prises de sons
et ne pas bégayer ou hésiter dans l'interprétation.
S'il fallait mettre d'un côté les satisfaits et de
l'autre les déçus, la partie serait facile à
faire. Un auteur n'a pas la force de passer tous ces écueils
pour arriver, la plupart du temps, à pas grand'chose. Le
gros problème de ces inconvévients réside sur
le fait que les créations vont disparaître aux profits
d'oeuvres imposées. Du même coup la diversité
va également disparaître au profit d'une certaine standardisation
monocorde où le mercantilisme va remplacer l'artistique.
En ce qui concerne la distribution il ne faut pas rêver du tout. Les grandes surfaces opèrent
par système de plates-formes où il ne reste que peu
de chance pour les autoproduits d'autant que les majors ne prennent
plus de nouvelles références lisez par là de
nouveaux artistes. La route est bouchée dans tous les sens
contrairement à ce que l'on pourrait penser en voyant tout
ce tapage médiatique fait par les médias sur les télévisions.
Il ne faut pas oublier non plus que passe à la télévision
n'obliage pas pour autant le téléspectateur à
aller acheter les musiques. Quant aux radios, c'est un peu la même
chose que pour la distribution. Toutes ces radios, dites locales,
ne sont locales que bien souvent par leurs implantations. Les programmes
diffusés dépendent pour 80 à 90% des radios
nationales. Que reste-t-il pour les artistes locaux ? Une peau de
chagrin qui s'estompe au fil du temps. Pour qu'un peu l'auditeur
branche son magnétophone, il copie la chanson et aucun disque
ou CD ne se vendra. De plus, il faut une répétition
des chansons pour que cela attire l'attention des auditeurs. Au
chapitre des déceptions on pourrait y ajouter des sujets
bien précis mais la liste serait trop longue sans doute en
juste rapport avec les sujets. La musique c'est aussi du rêve,
de la joie et de la bonne humeur mais surtout une passion pour les
créateurs, passion qui rime beaucoup plus souvent avec déceptions.
Cela a toujours existé et existera toujours.
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4. Castings - Téléréalités
:
Avec
les moyens de la télévision et aussi des moyens techniques
de nos jours cette lucarne ou fenêtre que vous avez dans votre
salon, votre cuisine ou salle à manger demeure un lien absolu
avec le monde. Pour être au courant de toutes les actualités
il suffit d'appuyer sur le bouton pour avoir les informations mais
également toute la panoplie du parfait téléspectateur que
vous êtes. Les émissions sont saucissonnées
par des encarts publicitaires que vous ingurgitez malgré
vous. Vous êtes assis dans votre fauteuil pendant que d'autres
arpentent les studios, ou le monde entier, pour vous donner ces
informations mais sur cette page nous allons seulement parler
de la Télé Réalité qui
semble prendre le dessus sur beaucoup d'émissions.
Pour arriver
à produire des telles émissions, les animateurs n'hésitent
pas à faire appels aux fameux castings. Ils sont comme des
marchands de rêves ces gardiens du temple. Ce qui est difficile
c'est que lors de ces émissions le téléspectateur
ne voit qu'un côté du décor. Alors pour essayer
d'obtenir une sélection dans une émission de télévision
il faut passer des castings. Pour ce qui est de la France, la plupart
d'entre eux se passent à Paris bien que maintenant des auditions
ont lieu en province. Qu'importe, si l'occasion vous est donnée
vous pourrez voir ces longues files d'attente dans des halls improvisés
ou des salles plus ou moins accueillantes. Ces animateurs ou décideurs
ont la partie belle. Les postulants se déplacent souvent
des quatre coins de France et malheureusement à leurs frais.
Lorsque vous regardez la télévision et les reportages
afférents à ces émissions, vous avez le témoignage
de ces jeunes qui, dès leur plus jeune âge, croient
en leur étoile. Si la valeur n'attend pas le nombre des années,
il y a souvent loin de la coupe aux lèvres. En effet, en
France il ne manque pas de talents et le pouvoir de l'exprimer est une
autre paire de manches. Alors, lors de ces castings, quelques personnes
vont
être sélectionnées pour que les chaînes
de télévision puissent réaliser leurs émissions.
Toutes les autres personnes vont rentrer bredouilles à la
maison dans l'espoir qu'une prochaine fois l'attention des décideurs
leur sera favorable. Comme dans beaucoup de cas, il y a beaucoup
d'appelés et peu d'élus. Ces marchands de rêves
sont d'abord là pour peaufiner leurs émissions afin
de porter leur audimat au plus haut car une émission qui
ne cartonne pas est définitivement exclu du petit écran,
glanant des figurants dans tous
les coins.
Cet audimat est le moteur de leurs émissions. Malheureusement
ces castings coûtent de l'argent à ces jeunes. Les
quelques élus à ces émissions ont un coup de
chance mais leur nombre est minime par rapport aux postulants qui
se comptent par dizaines de milliers. Lorsque l'espoir devient déception
c'est la descente aux enfers. Que ce soit dans le milieu de la musique,
de la mode, des jeux tout se passe de cette manière. Tant
mieux pour ceux qui arrivent à passer, c'est un peu comme
le loto, on ne gagne pas à tous les coups. Les jeunes déploient
des énergies pour arriver à ces castings et lorsque
l'on voit ce qu'ils font pour "essayer" d'y parvenir il
y a lieu de les saluer. Bien entendu, ils ont raison d'y croire
car c'est déjà une partie gagnée d'avance quoique parfois certains n'y croient pas vraiment et se trouvent devant
des situations qu'ils n'avaient même pas imaginées mais
s'ils sont là c'est que quelquepart ils y croyaient un peu
quand même à moins que ce soit pour un challenge personnel.
Cela existe.
Alors cette médiatisation télévisuelle
est avant tout l'appétit du gain qui fait avancer tout le monde.
Il ne faut pas oublier que certains arrivent avec peu de talent
tandis que d'autres sommeillent ou végètent avec beaucoup
de talent. Tout n'est pas proportionnel au talent ni même
aux désirs. S'il est vrai que le monde des strass et des
paillettes fait rêver il est plus judicieux de garder les pieds sur terre
car les déceptions sont plus nombreuses que les réussites
puisqu'il n'y a pas de place pour tout le monde. Il faut des personnes
pour faire le spectacle et d'autres pour les regarder. Il est vrai
qu'apparaître sur les écrans de télévision
pour un show en prime time est le rêve de beaucoup car le
nombre de téléspectateurs est important. Le téléspectateur
ne pourra pas s'empêcher de "juger" car c'est un
peu son rôle et avec les moyens techniques d'aujourd'hui il
est même sollicité pour donner son avis par téléphone
ou par sms. Cette solution n'est pas gratuite mais le téléspectateur
est pris au jeu. Un sms ne le ruinera pas mais le nombre fera que
ces sms sont aussi une recette directe pour les émissions. C'est
un autre sujet car le téléspectateur n'est pas forcé
à le faire et s'il le fait c'est de son propre gré,
les prix sont affichés en bas de l'écran.
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5. Illusions :
La musique est partout dans notre vie gérée par une minorité qui nous impose le style
et le mode des nouvelles chansons. Derrière tout cela il
existe un système de commerce tous azimuts. La musique est
présente sur votre téléphone portable où
télécharger quelques secondes coûte de l'argent.
Aujourd'hui la musique électronique prend la pas sur la musique
traditionnelle et bientôt il n'y aura plus besoin de musiciens
pour véhiculer cette musique. L'informatique musicale ouvre
les portes de ce nouveau système version troisième
millénaire. Certes, les auteurs resteront là tout
comme les compositeurs mais la plupart d'entre eux ne verront que
l'illusion de leurs créations restée dans leurs tiroirs
car ils ne rentreront jamais dans ce circuit fermé pratiquement
serti par une minorité.
Un artiste a toujours été
considéré comme marginal dans la société
et les créateurs sont pris pour des illuminés car
ils sont là pour essayer de démontrer qu'à
partir de rien il est possible de créer quelque chose. Ce n'est
pas la génération spontanée mais c'est tout
comme. La vie d'un homme est éphémère sur cette
terre par rapport aux milliards d'années alors il reste à
l'artiste à sauvergarder ses dons en gravant sur des supports ses
créations afin de transmettre aux autres générations
ce qu'il a su faire comme Jean de la Fontaine, Boileau, Racine,
Corneille ou Berlioz, Strauss, Beethoven, Verdi.
La plupart pourront
sans doute écrire leurs "mémoires d'outre tombe",
comme Châteaubriand. Il y aura des artistes qui deviendront
célèbres après avoir fermé les yeux
pour l'éternité. Au pays des paroles perdues ou au
royaume des taupes certains héritiers pourront faire exhumer
les capacités d'un auteur ou d'un compositeur. Ce ne sera
qu'une illusion. La société actuelle ne laisse qu'une
part de rêve la
plupart du temps. La musique fait rêver, les textes font rêver mais
la société actuelle ne fait plus rêver. Par
ces castings
la société fait rêver les jeunes.
Toutes ces affiches placardées dans les métros, sur
les panneaux publicitaires ne sont qu'illusions. La part du rêve
dans la société est importante.
L'illuson d'être
quelqu'un parmi des milliards d'humains est illusoire, fade et sans
intérêts. Tout se confond, dans ce monde aseptisé,
aux pas de la vie, et à l'horloge qui tourne sans jamais
s'arrêter. C'est la fin d'une envie, le début d'une
illussion. Il restera toujours une minorité pour combler
ces instants d'ennuis où la musique installera en soi une
certaine sérénité mais rien d'autre. Quant
aux créateurs, il y aura toujours quelques uns mais dans
ce circuit fermé, comment rentrer dans l'oeuf ? C'est le
mystère ou l'illusion. De même, les paroles des gens
donnent aussi dans l'illusion.
Toutes ces personnes motivées
pour essayer de sortir de l'ombre vous promettront monts et merveilles
pour assouvir leurs propres envies et si vous vous laissez entraîner
dans ce système, au risque même de délier votre
bourse, il ne vous restera que vos yeux pour pleurer. C'est n'est
encore que pure illusion où le soi-disant artiste va fabuler
des scènes en se voyant déjà en haut de l'affiche
placardée partout mais seulement dans ses rêves. Lorsque
vous verrez que le narcissisme de ces personnes sont en passe de
l'emporter sur la réalité, revisez votre ouvrage et
changer de chemin avant d'être avalés par ce système
démuni de toute réalité. Ce n'est quillusion.
Chacun peut avoir une histoire identique à raconter. Dans
ce monde très particulier il faut savoir lire entre les lignes
même celles du front.
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6. Rêves :
Ce
monde particulier de la musique, ce n'est que du rêve. Tout
ce que l'on peut voir à la Télévision n'est
qu'une infime partie de la réalité, un peu comme les
gagnants du loto. Cette lucarne au milieu de votre salon ou de votre
chambre ne vous montre que le rêve. Pour arriver jusque là,
il faut souvent un peu de chance ou de hasard mais aussi du piston
et bien d'autres choses. Il ne suffit pas d'écrire de belles
chansons, de beaux textes, de belles musiques ou même d'avoir
une belle voix pour arriver au sommet des hits parades. Certes,
lorsque vous allez dans les grands magasins vous verrez à
l'étal des quantités importantes de CD de musique.
Vous verrez même des personnes en acheter mais cela aussi
n'est qu'une infime partie de tout ce qui se réalise. Le
tapage médiatique fait par les majors à la télévision
pour promouvoir un artsite doit finir par payer au niveau des ventes.
Alors il y aura toujours des personnes qui serviront à faire
le spectacle afin que les médias puissent vivre de leur audimat.
Dans la foulée la télévision va pouvoir placer
ses encarts publicitaires.
C'est du rêve quand on y pense. Tout le monde ne va pas arriver
à placer une chanson, un texte, une musique dans ce monde
particulier où le talent n'a parfois rien à voir avec
tout ce qui se passe. Les médias ne disent pas non plus combien
sont déçus de ces inombrables castings
faits
ici ou là. Alors pour se faire plaisir beaucoup se lanceront
des le système d'autoproduction
où ils devront affronter les méandres des studios,
des maquettes, des fabricants de CD et aussi des formalités
de la sacem,
car il ne faut pas penser que même en créant ses propres
chansons, ils auront la gratuité des droits de reproduction.
C'est un système complexe digne à décourager
les plus téméraires. De même la plupart trouveront
devant eux des personnes jalouses du don des autres alors que sans
les créateurs rien ne se ferait. D'ailleurs la première
chose qu'elles deront, ce sera de copier les créations des
autres.
Pourtant ce droit moral est inaliénable mais entre
la réalité et ce qui se fait il y a une marge, un
fossé. Alors beaucoup de ces auteurs, de ces compositeurs
vont jeter l'éponge et se dire que "ce
n'est que du rêve",
en laissant leurs créations au fond des tiroirs et laisser
aussi la culture française s'évanouir dans les profondeurs
au profit d'adaptations étrangères où les publicités
ont déjà faits leur oeuvre. Beaucoup d'entre vous
peuvent voir autour d'eux des jeunes qui veulent sortir de l'anomymat
tout simplment parce qu'ils ont une belle voix mais sont arrêtés
par ce système qui ne leur permet pas d'avancer ou d'approcher
les médias, comme les radios ou les télévisions.
D'ailleurs, à la Télévision, le téléspectateur
"subit" les programmes, tout comme les publicités,
et la culture est souvent laissée de côté. L'exemple
type de ce système c'est celui de la Star Ac qui pendant
des semaines va mobiliser l'antenne pour de l'audimat qui permet
de vendre des espaces publicitaires à gros prix. Montrer
ou démontrer comment on fabrique une star deviendra lassant
au fil du temps. De plus, les artistes présents sur la scène
ont du mérite mais déjà ils ont la chance d'être
choisis selon des critères qui ne sont pas démontrés,
sans doute davantage "commerciaux", que toute autre chose
et choisis aussi par rapport aux différentes parties du globe
afin d'attirer toujours un audimat vers plus de public.
Il est oublié
qu'il reste derrière des dizaines de milliers d'artistes
qui se sont sacrifiés pour "essayer" d'avoir une
sélection par ces castings dans
tous les coins, et ceci à leurs propres frais. Il leur restera
leurs yeux pour pleurer et pas autre chose que d'avoir le dégoût
d'un système qu'ils ne comprennent pas. La plupart vont conclure
que les choses sont jouées d'avance. Très souvent
ils n'auront pas tort. Alors ils vont aussi se dire que les portes
de la télévision sont aussi impénétrables
que les voies célestes. Quant aux auteurs et compositeurs,
qui sont toujours dans l'ombre, il faudra que leur interprète
vende des containers entiers de CD pour qu'ils puissent vivre mais
ce monde de la musique c'est comme un bateau ivre. Alors pour ces
auteurs, pour ces compositeurs aussi ce
n'est qu'un rêve,
une illusion.
Il est intéressant de voir que sur les 110
000 auteurs et compositeurs membres de la sacem, que seule une infime
partie perçoivent des droits. Lorsqu'un artiste fait un CD
en autoproduction, il doit payer les droits de reproductions et
s'il est lui-même l'auteur et le compositeur, il ne percevra
qu'environ 70% de ce qu'il aura avancé, la plupart du temps
pour se faire plaisir et rien d'autre. Ce
n'est que du rêve,
hélas une fois de plus. Quant à l'internet sur lequel
on voit parfois des sites marchands il faut se rendre compte à
l'évidence que rien ne se vend pour qui n'est pas connu.
Des artistes bataillant pourtant dans tous les coins de France,
viennent même dire qu'ils ont vendu 1 ou 2 albums à
partir d'internet. Alors il faudra se dire qu'être "auteur"
c'est un don, qu'être "compositeur" l'est aussi
mais cela restera là sauf à s'appeler Goldman, Aznavour,
Barbelivien, Cabrel, ou d'autres qui sont en haut de l'affiche mais
eux aussi ont un parcours à raconter qui n'est pas forcément
pavé de bons souvenirs.
Il y a beaucoup d'appelés
dans ce monde mais peu d'élus, c'est un peu comme dans le
royaume des cieux. Mieux encore, pour participer des artistes désireux
de participer aux castings
doivent
présenter une maquette "propre". Dans ce cas, il
faut partir à la recherche des studios les moins onéreux.
C'est ainsi que les "home studio" fleurissent désormais
avec les nouvelles technologies mais tout cela a un coût.
La passion devient difficile à assumer tant il est vrai que
la réalité est flagrante. Alors la passion ce
n'est qu'un rêve
qui ne se réalisera que dans les rêves. Beaucoup iront
de déceptions en déceptions, abandonnant ici tout
esprit de créativité se disant qu'il vaut prendre
une cane à pêche même si on ne sait pas pêcher.
Pour sortir de l'ombre il faut aussi présenter une biographie
ce qui oblige à participer à des concours, à
des soirées de galas en présentant soit ses propres
chansons soit des reprises de chansons. Le tout est de savoir pour
quel auditoire.
Déjà une sélection dans des
concours peut apporter un petit plus mais aujourd'hui il faut la
grande mécanique pour avancer dans ce domaine. Cela ne veut
pas dire que le vainqueur d'une course fera une grande carrière.
Les sacrifices sont les mêmes pour toutes les passions. Heureusement
que cela laisse au moins, pour les participants, le plaisir de leurs
passions. A ce rêve s'ajoute toute la médiatisation
faite à la télévision où la sollicitation
des téléspectateurs est requise. Lors d'un prime time,
le présentateur va demander au "public téléspectateur"
de voter au moyen de sms que le participant va payer. Les prix s'affichent
en bas de l'écran. C'est 0.50 euro le sms plus le prix du
sms soit environ 0.65 euro, enfin disons en notre vieille monnaie
française la bagatelle de 4 francs multipliés par
le nombre d'appels. C'est une mane sans aucun doute destiné
à combler les frais engagés pour cette série
parfois sans suspense. C'est un peu aussi la Télé-Réalité.
Le téléspectateur y trouve son compte mais pas toujours
les artistes.
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8. Créations :
Il
ne suffit pas d'avoir une belle voix, d'écrire de beaux textes,
de belles musiques pour que demain la vie change comme un miracle
même si les médias de la Télévision vous
montrent des réussites. Ces personnes qui réussissent,
ce n'est qu'une minorité, un grain de sable dans cet univers
trop difficile de la musique. D'ailleurs on peut aussi voir des
grandes vedettes disparaître des bacs de distribution car
les majors ne leur accordent plus la confiance nécessaire
pour viabiliser leurs entreprises. Cela veut dire aussi, en quelques
mots, que la création et l'argent n'ont jamais fait bon ménage.
Ce n'est pas de cette manière que demain la culture ou la
création française sortira grandie de ces sentiers
battus par tous les autres. Chaque pays a sa culture, elle s'exporte
mais la plupart du temps elle est véhiculée par des
soucis mercantiles au delà de toute autre considération.
La création ne se situe pas uniquement dans le domaine de
la musique mais elle s'étend dans les domaines artistiques
comme les peintres qui prennent leur chevalet pour aller poser sur
leur toile les couchers de soleil d'endroits magnifiques. Cela est
également valable pour ces chorégraphes qui se sortent
les tripes pour essayer d'apporter des nouveautés dans un
monde "préfait' imposé par une classe différente.
Sans tous ces "artistes" le monde serait différent
mais il existe aujourd'hui un monde égoïste où
la vie de chacun passe par le chacun pour soi et dieu pour le reste,
autant encore que l'on ne soit pas athée, ou dans ce cas
on dirait : "à la volonté du temps".
La
création est un droit moral reconnu par la sacem pour les
oeuvres musiques ou textes, et reconnu également par des
sociétés de gens de lettres s'il s'agit d'écritures
de livres, ou par la spadem s'il s'agit de tableaux (la liste n'est
pas exhaustive). Le monde actuel est un monde très difficile
où les réalités font réfléchir.
La terre se déchaîne dans tous les pays du monde, la
guerre sévit dans beaucoup de pays et l'on assiste "passifs"
à ces événements. Telle une autruche, beaucoup
se mettent la tête sous le sable pour laisser passer les tempêtes,
au sens propre comme au sens figuré. La censure existait
encore il n'y a pas si longtemps en France où des artistes
se voyaient interdire des textes parce qu'ils disaient la vérité.
Mais cette censure existe toujours dans la réalité
car elle se fait au niveau de la sélection effectuée
par les médias relayant ainsi le pouvoir des décideurs.
La France est un pays de libertés mais la culture s'effrite
avec le temps. Il n'y a pas que la culture mais tout un savoir faire.
Les idées sont copiées et reproduites ailleurs de
même que les produits. Alors un artiste peut très bien
rimer
"création" avec "déception". Autant
pour lui de se décider à acheter une canne à
pêche pour passer son temps et aller pêcher sur les
lacs glacés de l'antartique où rien ne se passe. La
créativité est tuée dans l'oeuf et les novations
deviendront de plus en plus inexistantes dans les pays industrialisés
au profit des pays en voie de développement. Qui dit "créations"
dit obligatoirement créer quelquechose de nouveau. Il est
difficile de faire valoir à d'autres les concepts ou nouveautés
surtout si l'âge, trop bas, entre en ligne de compte. Tous
ces castings donnent
davantage de déceptions que de satisfactions pour les artistes
dont le talent ne manque pas parfois. La part du rêve
est
importante. C'est ce rêve qui fait avancer ce monde particulier
où les élus sont souvent à compter sur les
doigts de la main. On pourrait parfois parler de galère tant
il est vrai que les chemins sont parsemés d'embûches.
C'est beau de créer des costumes mais si c'est pour qu'ils
prennent de la poussière dans les armoires c'est nourrir
les déceptions. Le monde évolue et change mais les
raisons de fond sont les mêmes.
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8. Autosatisfaction :
Ce
monde particulier beaucoup pour créer leur propre autosatisafaction
où la
part du rêve
s'additionne
avec celle des
illusions et
des déceptions.
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