La musique est partout dans notre vie mais elle est
gérée par une minorité qui nous impose le style
et le mode des nouvelles chansons. Derrière tout cela il
existe un système de commerce tous azimuts. La musique est
présente sur votre téléphone portable où
télécharger quelques secondes coûte de l'argent.
Aujourd'hui la musique électronique prend le pas sur la musique
traditionnelle et bientôt il n'y aura plus besoin de musiciens
pour véhiculer cette musique. L'informatique musicale ouvre
les portes de ce nouveau système version troisième
millénaire. Certes, les auteurs resteront là tout
comme les compositeurs mais la plupart d'entre eux ne verront que
l'illusion de leurs créations restée dans leurs tiroirs
car ils ne rentreront jamais dans ce circuit fermé pratiquement
serti par une minorité. Un artiste a toujours été
considéré comme marginal dans la société
et les créateurs sont pris pour des illuminés car
ils sont là pour essayer de démontrer qu'à
partir de rien il est possible de créer quelquechose. Ce n'est
pas la génération spontanée mais c'est tout
comme. La vie d'un homme est éphémère sur cette
terre par rapport aux milliards d'années alors il reste à
l'artiste de sauvergarder ses dons en gravant sur des supports ses
créations afin de transmettre aux autres générations
ce qu'il a faire comme Jean de la Fontaine, Boileau, Racine,
Corneille ou Berlioz, Strauss, Beethoven, Verdi. La plupart pourront
sans doute écrire leurs "mémoires d'outre tombe",
comme Châteaubriand. Il y aura des artistes qui deviendront
célèbres après avoir fermé les yeux
pour l'éternité.
Internet est aujourd'hui un outil qui sert à
tout y compris à transposer les créations des artistes.
Que deviendront demain tous ces créateurs qui n'ont déjà
pas grand chose comme rénumération de leurs oeuvres,
sauf à vendre des trains entiers de disques ou de CD. Or
même ces "grands" se voient aussi "couper les
ailes" car les téléchargements sont devenus tels
que les maisons de disques ne peuvent plus remplir leur rôle.
De même, les revendeurs connaissent et vont connaître
un énorme problème car déjà les acheteurs
viennent chez eux écouter au casque les nouveautés
qu'ils trouvent sur internet à 40% moins cher. Mieux encore
si l'on part du principe où sur un CD il n'y a que quelques
chansons qui plaisent, et à moins d'être un mordu acharné
de l'artiste, les acheteurs vont télécharger sur Internet
la chanson qu'il désire pour 0.99 euro et ne pas acheter le reste. Que va-t-il revenir aux créateurs
? Des broutilles. Les MP3 ainsi téléchargés
iront directement sur un lecteur adpaté et sera, sans doute,
archivé dans une base de données par l'acheteur où
il mettra toutes les musiques qui lui plaisent.
L'acheteur est libre d'acheter ou pas. C'est un principe
fondamental de notre liberté mais si hier, il fallait se
déplacer pour aller chercher son CD en magasin, aujourd'hui
les données ne sont plus les mêmes car de chez soi
on peut tout acheter sur internet. Une sélection d'article
s'opère et le client est roi (comme cela a toujours été
le cas) sauf qu'en matière de musique l'achat de musique,
il s'en trouve qu'il n'y a qu'un droit d'écoute et non un
droit de propriété, un droit de revente ou de location.
Certes si vous achetez un CD, vous pouvez le revendre si vous ne
le désirez plus mais pas en faire des duplications à
la barbe des artistes. De même, il faut aussi veiller à
ne pas mettre des MP3 en ligne susceptibles d'être téléchargés
ou simplement à rester dans les fichiers temporaires de l'ordinateur
du consultant qui n'a plus qu'à récupérer le
fichier. De plus, la défense des droits d'auteurs n'est pas
la même dans tous les pays et l'on trouve de tout sur internet.
Internet, par ce biais, risque d'être le "fossoyeur"
des créateurs qui n'auront plus le courage de créer
car leurs oeuvres sont banalisées, pilliées sans aucune
moralité. C'est l'envers du décor des nouvelles technologies.
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