3.
Conseil
municipal extraordinaire à
Plonéour au sujet de
Lanvern :
Réunion
extraordinaire du conseil municipal le 14 mars 1825 au sujet de Lanvern :
En vertu de
l’autorisation du Préfet du Finistère du 26 février 1825, Jean Alain CARVAL
après avoir consulté son adjoint, réunit un conseil municipal extraordinaire
pour lui expliquer la demande du Préfet à donner l’avis du conseil sur les
changements proposés par le Géomètre en chef sur les deux propositions
suivantes : soit la suppression de la commune de Lanvern, soit le
rattachement à Lanvern de 7 villages qui divisent en 4 parties enclavées la
commune de Lanvern.
Considérant que
depuis 18 ans l’administration de la commune de Lanvern était confiée aux
autorités locales de Plonéour, même si les conseillers de Lanvern savent lire
et écrire, ils sont dans
l’impossibilité d’organiser la composition de leur conseil en faisant appel à
des fermiers faute de propriétaires, opérant ainsi les réunions de Lanvern à
Plonéour. L’administration du district de Pont-Croix propose la suppression de
l’administration de Lanvern dont les moyens sont jugés insuffisants, en 1797,
la rattachant à Plonéour au point de vue administratif.
Jean Alain LE CARVAL, fait valoir, en outre, que le maintien de la commune de Lanvern,
ne peut pas se faire au détriment et sacrifices de la commune de Plonéour. Il
indique que les changements proposés par le démembrement des 7 villages ne
changeront rien à l’état actuel de l’administration de la commune de Lanvern,
d’autant qu’au nord et à l’est, les parties seront des enclaves de Lanvern dans
Plonéour. Il indique que Plonéour, commune florissante, proposée à réduction ne
peut se faire que dans un sentiment de douleur.
D’après toutes ces
considérations, la conseil municipal réfute son adhésion au dénombrement des 7
villages proposé par le
géomètre en chef, pour être réunis à la commune de Lanvern.
Le conseil note au
contraire la suppression de Lanvern et l’adjonction de tout son territoire à la
commune de Plonéour comme le seul moyen de faire disparaître toutes
réclamations et de simplifier le suivi de l’administration de Lanvern.
Le conseil charge Jean
Alain CARVAL de transmettre au Préfet la réponse à sa demande.
Lanvern rattaché à Plonéour :
Par
ordonnance du 31 janvier 1827, la commune de Lanvern est rattachée à Plonéour
pour donner naissance à la commune de Plonéour-Lanvern. Le maire de Plonéour, Jean
Alain LE CARVAL est nommé maire de la nouvelle commune. Cela ne fait que
régulariser une situation qui existait dans les faits concernant
l’administration de Lanvern par Plonéour. Cela met
fin aux enclaves de Lanvern comprises dans la commune de Plonéour. |
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4.
LE
3 PRAIRIAL AN 7 (22 mai 1799) :

Par
cet arrêté de registre
il faut noter que l'admnistration
de la commune de Lanvern est faite
par la commune de Plonéour.
Sur l'image ci-contre, l'arrêté
du registre est signé
"Mermet". Pierre
MERMET est maire de Plonéour
et "Quéneudec"
signe "agent".
C'est Michel Quéneudec,
gendre de Pierre MERMET.
La gestion administrative
de Lanvern se fait à
Plonéour depuis l'AN
VI de la République
Française. La commune
de Lanvern, lors de sa création,
fait partie du canton de
Plonéour et du district
de Pont-Croix. En l'an X
le canton de Plonéour,
qui comprenait Plonéour,
Lanvern, Peumerit et Saint-Honoré,
disparaît par la réunion
des 4 cantons existant à
cette époque : Plonéour,
Tréogat, Plogastel
et Plozévet. Le nouveau
canton s'appelle "canton
de Plogastel-Saint-Germain".
En 2015, le canton de Plogastel-Saint-Germain
disparaît au profit
de celui de Plonéour-Lanvern
désormais avec 16
communes au lieu de 10 pour
l'ancien canton. En 1832
la communde de Saint-Honoré
est rattachée à
Plogastel-Saint Germain.
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5. Jean
PÉRON maire de Lanvern
:

Jean
PÉRON
né le 23 février
1741 à Lanvern
devient le maire de
Lanvern lorsque la paroisse
devient commune, amputée
de la trêve de
Saint-Honoré.
Il n'existe pas de photo
sur cette époque.
Quelle est la configuration
de Lanvern d'autant
que la situation cadastrale
n'est pas établie
? A Lanvern, autour
de la chapelle, il y
a le prieuré,
autour quelques maisons,
Maner Bihan, Manoir
de Pénalen, Moulin
de Lanvern, Kéribic,
Créach Carnic,
Ty Crohen.
De la même manière,
la commune de Lanvern
n'est pas d'un seul
tenant. Sa plus grande
partie se trouve dans
une ligne partant de
Kerguien passant par
Leurélis, Kerliver, exclant
Tréordo, remontant
au nord sur Kerviligou,
Kerlantonnet jusqu'à
Bodérès
touchant Peumerit, Kerscoudou,
Kersquédel, Kerloyat et
au couchant allant jusqu'au
Moulin de Bondivy, Kerléac'h, La Tour, Moulin
de la Tour,
Lestréguéoc,
Kéricun, Kersaux,
Kervélen, restant
sur l'est de l'axe de
la route Plonéour-Tréogat.
Ensuite il y a les villages
situés à
l'est de la chappelle
avec Créach Calvic,
Kéristic, Kerhaen,
Kergambaë, Guernévez,
et peut-être quelques
autres petites villages
(à compléter). Il
y aurait 4 enclaves
qui constitueraient
la commune de Lanvern.
Une estimation d'une
population de 700 habitants
environ.
Dans
son conseil municipal
Jean
PÉRON a
son beau-frère
Henri LE DOARÉ, comme
adjoint au maire, originaire
de Guengat, marié
à Lanvern le
10 mai 1785 qui
habite Maner Bihan à
ce moment-là.
Le fils de Jean PÉRON,
Guillaume né
en 1772 à Lanvern
habite Kerscao. Marguerite
PÉRON, 1er enfant de
Jean
PÉRON issu de son 1er
mariage avec Marguerite
LE FAOU est né
Kéribic, paroisse
de Lanvern. Jean Marie
PÉRON habite
également Kéribic
au décès
de sa femme Marie GUÉNEC
ainsi qu'au décès
de son père. Les fermes
de Maner Bihan, Kéribic,
Kerscao se touchent
et forment un bloc.
Depuis cette période
aux alentours de la
révolution française
peu de choses ont changé
à cet endroit.
Le "bourg de Lanvern"
n'a jamais été
réellement un
"bourg". Il
ne s'est pas développé
depuis. Pour autant
la commune de Lanvern
était assez grande
malgré une population
de 700 habitants. Jean
PÉRON est resté
maire jusqu'à
son décès
même si l'administration
générale
de Lanvern était
faite par Plonéour.
Jean
PÉRON était
commerçant à
Lanvern. La mairie se
trouvait à son
domicile. Mis à
part le manoir de Lanvern
les autres maisons ne
portaient pas le nom
de Lanvern. Certains
documents indiqueraient
qu'il y avait quelques
maisons en face de la
chapelle mais était-ce
Ty Crohen ou Kéravel
izella. A l'époque
il n'y a pas la même
notion qu'aujourd'hui.
Les communes, de cette
taille, n'avaient pas
les moyens pour avoir
un bâtiment spécial
pour la mairie. Il n'y
avait pas non plus les
mêmes obligations.
En
1789 la paroisse de
Lanvern qui comprend
80 foyers fiscaux élit
Jean
PÉRON
pour la réprésenter
à l'assemblée
du tiers-état
de la sénéchaussée
de Quimper. Au moment
de la Révolution
Française
Jean
PÉRON
a été
très actif, avec
Pierre
MERMET,
ce dernier devenant
maire de Plonéour
à la même
période.
Il est accompagné
de René LOUSSOUARN
à l'assemblée
du tiers-état.
Lorsque la paroisse
devient commune, en
décembre 1789, Jean
PÉRON
est élu maire
de Lanvern. Jean
PÉRON
habite Lanvern, maison
proche de la chapelle
de Lanvern qui fait
office de mairie si
tant est encore que
le mot "mairie"
ou "maison commune"
puisse être retenu.
Il devient maire de
l'une de 44 000 communes
constitutées
à partir des
paroisses, certaines
paroisses ayant été
supprimées à
ce moment-là.
Jean
PÉRON
aura 2 épouses
et 13 enfants : -
Jean
PÉRON se
marie le 11 octobre
1758, à Lanvern, à Marguerite
LE FAOU* (1 enfant) 1.
Marguerite PÉRON:
1760 * Marguerite
LE FAOU décède
le 9 février 1760
-
Jean
PÉRON
se remarie le 15 avril
1766, à Lanvern,
à Charlotte
VIGOUROUX (12 enfants) 2.
Charlotte PÉRON
: 1767-1768 (*) 3.
Marie Jeanne PÉRON
: 1769 4. Marie Anne
PÉRON : 1771-1772
(*) 5. Jean Marie
PÉRON : 1774- 6. Jacques PÉRON
: 1776-1776 (*) 7.
Guillaume PÉRON
: 1777-1821 8. Charlotte
PÉRON : 1777-1777
(*) 9. Pierre Marie
PÉRON : 1778-1779
(*) 10. Pierre Félix
PÉRON : 1780-1833 11.
Gabriel PÉRON
: 1781-1785 (**) 12.
Jeanne Marie PÉRON
: 1784-1807 13. Marie
Charlotte PÉRON
: 1787
(*)
Décès
à la naissance
ou en bas âge
: 5 (**) Décès
à 4 ans : 1
Sur
les 13 enfants, au moins
6 enfants sont décédés
en bas âge ou
à la naissance
et 1 à 4 ans.
Marguerite
PÉRON, son premier
enfant se marie à
Vincent Simon MERMET,
négociant et
drapier à Quimper,
demi-frère de
Pierre
Marie Antoine MERMET
qui deviendra le 1er
maire de Plonéour
après la révolution.
Pierre Marie MERMET
fut très actif
durant la révolution.
Il exerçait la
profession de marchand
à Plonéour
après Brest et
Quimper. Lorsqu'il devient
le 1er maire de Plonéour,
il est dit qu'il exerce
la fonction de maire
de Lanvern avec Jean
PÉRON bien
que les 2 communes soient
bien distinctes. La
fille de Jean
PÉRON
est la belle-soeur de
Pierre
MERMET
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