Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique. 225, avenue Charles de Gaulle. 92521 Neuilly-sur Seine. Tél. 01 47 15 47 15 - Fax 01 47 45 12 94 www.sacem.fr
La
SACEM est chargée de percevoir les droits d'auteurs
revenant à ses sociétaires par le biais
de la SDRM. Le taux de perception sur les phonogrammes
est de 8% sur le TTC du prix de vente de détail
du phonogramme.
Ensuite
la SACEM répartit le 5 de chaque début
de trimestre les droits revenant à chaque auteur,
compositeur. Certains se demandent combien les auteurs
et les compositeurs peuvent percevoir. Tout dépend
d'abord si les oeuvres produites sont faites en collaboration
ou pas. Afin de ne pas tout mélanger et aussi
afin d'avoir une lecteure plus simple de ces droits
nous prendrons un exemple concrèt.
Par
exemple un phonogramme en SINGLE simple (CD, disque
etc...) produit à 5 000 exemplaires au prix de
vente de détail TTC de 5 €, produira ceci comme
doit : 5 000*5*8% = 2 000 €. Sur les 2 000 €
il y a une TVA de 5.50% plus le 1% social soit donc
6.50%. Cela ramène un droit réel à 1 870 €. Ensuite la SACEM distribue 85% de ce montant
après retenue des charges (CSG, SECURITE SOCIALE,
GESTION etc...) soit donc 1 870.00 x 85 % = 1 589.50
€. Maintenant au niveau de la perception des droits
chacun des auteurs et compositeurs, arrangeurs, adaptateurs
percevra par rapport à ce qui été
prévu sur le bulletin de déclaration et
conforme à la SACEM. Pour ne pas plonger les
internautes dans des chiffres et répartitions
interminables, nous mettons ici les exemples de répartitions
les plus courantes sur un single. Si l'on va sur un
album très souvent le nombre d'auteurs et de
compositeurs est grand donc une répartition complexe.
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1.
Sur le single les musiques et les textes sont écrits
par un seul auteur-compositeur, celui-ci percevra donc
la totalité des droits ici en exemple : 1 589.50
€.
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2.
Sur le single les musiques et les textes sont écrits
pour la catégorie musique par un compositeur
et pour la partie texte par un auteur, chacun percevra
ses droits à parts égales soit donc 1
589.50 : 2 = 794.75 €.
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3.
Sur le single une chanson est écrite entièrement
par un auteur-compositeur et l'autre chanson est écrite
par un autre auteur ou/et même compositeur sur
l'une des catégories (soit textes ou musique),
l'un des auteurs-compositeurs aura 3 parts et l'autre
(auteur ou compositeur, suivant ce qu'il a écrit)
aura 1 part soit : pour l'un 1 589.50*3/4 = 1 192.13
€ et pour l'autre 1 192.13 : 4 soit 298.03 €.
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4.
A titre d'exemple également sur ce même
single, il y a une adaptation dans une autre langue,
la part revenant à l'adaptateur est de 2/12e
sur la catégorie Auteur. Dans le cas où
le single fait l'objet d'une adaptation sur les 2 chansons
l'adaptateur percevra 2/12e et l'auteur original 10/12e.
La même chose est valable pour une adpatation
dans la catégorie musicale.
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5.
L'exemple
pris ici ne concerne que l'éventualité
d'une production de phonogrammes. La même répartition
s'effectue dans le cas des droits perçus au titre
des radios, télévisions, répartitions
générales etc...
Les droits sont
bruts mais à ces droits il faut ajouter le pourcentage de
la répartition générale qui n'est pas toujours
la même. Ils s'ajoutent à tous les droits dûs.
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La
plupart des gens ont une fausse idée sur le fonctionnement
de la musique notamment au niveau des droits d'auteurs. La sacem
est
là pour protéger les droits d'auteurs. Tout auteur
ou compositeur qui adhère à la sacem donne la gestion
de son répertoire à la société des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique. Pour qu'un auteur ou
compositeur puisse obtenir quelques royalties il faut que les phonogrammes
soient vendus à des quantités importantes ou que la
chanson passe à la télévision ou sur les radios
de façon quasi permanente. Inutile de dire ou de penser qu'avec
un CD de quelques exemplaires un auteur ou compositeur a tourné
la roue de la fortune. Comme le disait si simplement un directeur
de la sacem, il faut presque vendre des trains entiers pour y vivre,
sinon cela peut seulement payer une place de cinéma.
Le système
actuel des répartitions a été élaboré
par la sacem. Il peut, évidemment, comprendre quelques lacunes
mais les bases sont ainsi et il n'est pas possible d'y déroger.
Depuis quelques mois les prix des CD ont chuté. Un single
se vend à 4.00 euros et un album aux alentours de 10 euros.
Il s'agit bien entendu des prix TTC. Il faut donc enlever une TVA
de 19.60% puisque le taux normal perdure sur ce produit. Les auteurs
et compositeurs ont demandé une tva à 5.50%, ce n'est
pas le cas pour l'instant et peut-être jamais. Lorsque l'on
sait qu'au niveau des droits l'éditeur prend à lui
la moitié, il ne reste que la moitié à partager
entre tous les auteurs et tous les compositeurs. En prenant un single
à 4 euros sur un taux de 8% à diviser par 2 d'abord
soit 0.16 euro, ensuite il faut diviser par le nombre de parts.
S'il y a 2 auteurs et 2 compositeurs, cela fera 0.04 euro. Alors
si le CD se vend à 1000 exemplaires cela fera effectivement
40 euros brut soit 30 euros nets vite fait même si c'est un
peu moins. Autant dire que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Et
si le CD est une autoproduction il faut d'abord vendre les 1000,
ce qui n'est pas évident. A noter qu'un auteur ou compositeur
ne perçoit rien autrement. Quant aux fameuses feuilles de
déclaration sacem demandant le programme exécuté
lors d'un bal, d'une kermesse ou d'une fête, ce n'est pas
la présence d'une ou deux chansons sur une feuille qui va
générer quelque droit à l'auteur. La sacem
va percevoir les droits auprès des organisateurs mais cela
n'ira pas chercher loin. A noter que la sacem ne verse pas de droits
au dessous de 7.50 euros. Si l'interprète est en même
temps l'auteur ou le compositeur il fera noter à l'organisateur
ses titres mais il faudra qu'il en fasse beaucoup pour que quelques
droits tombent. L'interprète trouvera dans son cachet une
compensation mais s'il n'est l'auteur ou le compositeur, ces derniers
ne verront jamais rien. Alors tous ces artistes autoproduits qui
ne chantent pas ne perçoivent rien mais déboursent
plutôt pour montrer leurs oeuvres sans oublier tous les autres
frais. Comme quoi la passion n'a parfois pas de limites.
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