Plonéour-Lanvern Carrefour du Pays Bigouden

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

1. Bâtiment dans ancienne habitation :

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Derrière ces lierres et ces fleurs qui grandissent à bonne hauteur, se cache une grange construite avec des pierres du pays. C'est un patrimoine à sauvegarder d'autant qu'une rénovation n'aurait pas d'impact sur une emprise au sol agricole pour la bonne raison que cet espace ne peut pas être travaillé en agriculture. Puisqu'il est écrit qu'il faut limiter la consommation des terres, ici la question ne se pose même pas. On est loin de l'incohérence qu'il suffit de voir en cliquant sur le mot en surbrillance. La plupart de ces anciens bâtiments sont recouverts de plaques amiantées comme c'était souvent le cas, étant entendu qu'au tout départ le toit était recouvert de chaume. La suppression des zones Nr tend à dire que plus aucune extension n'est possible sauf à refaire une refonte du PLU. Si l'on prend l'exemple de Tréguennec, les zones Nr ont été gardées sur les hameaux. On voit des extensions en cours pendant qu'à Plonéour-Lanvern, ces hameaux risquent de disparaître en utilisant la force des pelleteuses et des tracteurs pour niveler le sol. Pour quel gain d'espace quand il est vu beaucoup de parcelles non cultivées. Qu'il soit laissé l'initiative aux investisseurs pour éviter la disparition de ces anciennes demeures ou bâtiments qui font partie du patrimoine. Les maisons à toit terrasse ne sont pas un patrimoine breton mais une "mode" qui répond à d'autres impératifs. Le problème réside aussi que, pour un bâtiment étoilé, les travaux possibles après changement de destination devront être contenus dans le volume existant. Cela veut dire qu'il ne sera pas possible d'étendre des constructions autour.

2. Quelques anciens bâtiments non étoilés :

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Les lierres ont poussé sur cette ancienne grange, construite en pierres du pays, à Kergueff. Ce bâtiment ne figure pas dans la liste des 53 qui ont été étoilés, pouvant faire l'objet de changement de destination. La même chose est vue à Kérignon, Kéroulé, Ty ar Poès, Minodic, Kervescar, Kérazan, Kérallan, Languivoa, Kerguen, Kerprigent, Le Hellès, Pénisquin, Kerviligou, Trégalet, Le Stang, Kersalous et quelques autres. Les bâtiments étoilés permettent un changement de destination qui nécessite un permis de construire, parfois un permis de démolir obligatoire depuis 2007. Qu'adviendra-t-il de ces bâtisses qui finiront par tomber comme à Ty ar Poès. De tels bâtiments vont s'effondrer avec le temps alors que certains auraient envie de restaurer en vue de louer alors que les logements disponibles sont en flux tendu. L'exemple de Kéravel, même étoilé, montre des limites de rénovation sur de tels bâtiments. Ces anciennes demeures ne peuvent pas être comprises dans un zonage agricole car rien n'y poussera. Vouloir délaisser de tels bâtiments, soit-disant au profit du secteur agricole, oublie des secteurs agricoles difficiles à l'entretien qui laisseront pousser une végétation versant dans des zones boisées protégées avec les aléas que cela comporte à bien des égards. Dès lors que les bâtiments sont connus en agricole, il ne sera pas possible d'effectuer des travaux visant à les rénover pour leur donner un usage d'habitation. Il existe des bâtiments tombés en ruines sur lesquelles il est impossible de construire quoi que ce soit. Pour les démolir il faudra obtenir un permis.

3. Ancienne maison d'habitation :

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Le nombre de bâtiments non étoilés est important. Cela n'explique pas les raisons d'un choix vers certains ou pas vers d'autres. Si l'on compare cette ancienne maison faite en belles pierres dont l'apparence a été mise en valeur dans un cadre agréable, à la grange de Kéravel qui est étoilée, il est difficile de comprendre pourquoi l'une et pas l'autre. Même si elle n'est pas étoilée elle reste considérée comme une ancienne habitation sans avoir besoin de changer de destination. Beaucoup d'anciennes maisons d'habitation ont vu leur destination changer, sans pour autant être dans la réalité, lorsque les propriétaires agricoles ont construit des maisons dans un style différent, sans qu'au niveau réel le changement ait été fait. Cela demeure un avantage dans les conditions actuelles. Il sera donc possible de rénover une telle habitation même si l'usage a changé depuis des décennies. Il ne faut pas confondre "usage" et "destination". Ce serait une réhabilitation dans un contexte où le logement est en flux tendu. Le problème qui pourrait se poser ultérieurement est que de tels bâtiments vont finir par s'éroder avec le temps et finir comme ceux de Ty ar Poès si personne ne devient acquéreur. Éviter un mitage est davantage une idée "hors sol" pensée par des personnes n'ayant pas bien appréhender le sujet. La crise du logement est tellement criarde que dans des communes certains élus étudient la possibilité d'autoriser les habitations légères pour parer au plus pressé, dans le cadre de la loi ALUR. En effet, le nombre disponible de logements, en urgence, avoisine 0. Comment donc loger des personnes dans la précarité, l'urgence sinon à utiliser des lieux parfois démunis de sécurité ou de confort. Certes, si l'on voulait regarder dans le rétroviseur, le confort n'existait pas autrefois même si nous ne sommes plus à autrefois. Ce n'est pas encore tout le problème car dans beaucoup d'anciennes fermes, plusieurs bâtiments sont concernés. Or il est bien visible qu'à l'étoilement l'endroit est précis sur le règlement graphique excluant les autres constructions proches. Par conséquent les bâtiments connus comme agricoles le resteront alors qu'il n'y a plus aucune activité de ce genre. Bien souvent ces bâtiments agricoles sont dissociés des constructions neuves créées par la suite. Le temps fera sa route et effacera ce patrimoine hors du commun pour se trouver remplacer par des constructions n'ayant rien à voir. Une telle maison en pierres a une valeur patrimoniale qui ne sera plus possible de créer. Il faut sauvegarder le patrimoine existant afin de donner une seconde vie à de tels bâtiments.

4. Ancien bâtiment :

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L'exemple de ce bâtiment tend à dire qu'il a servi d'habitation mais le fait qu'il ait des fenêtres de cette dimension ne veut pas dire non plus l'inverse. Cependant, sur quel critère anoté un bâtiment qui jadis ait pu servir de grange et d'habitation. Si, la plupart du temps, l'étage des maisons d'habitation de campagne servait à déposer ou engragner des céréales, la double utilisation emporte à dire que c'est un lieu habité. De même, des granges avaient aussi des éléments d'habitation qui servaient à loger des ouvriers agricoles mais aussi des personnes de la famille car le nombre d'enfants était tel, à l'époque, qu'il fallait bien trouver des endroits à les loger. Il n'y a pas de comparaison possible avec les constructions d'aujourd'hui car autrefois le confort n'existe pas. Si l'on considère qu'il y a une centaine d'années, tel ou tel bâtiment agricole avait cet usage, le nombre de cas serait augmenté car granges, écuries, étables pouvaient avoir un étage habité. Au niveau consommation agricole, ces endroits sont déjà artificialisés ce qui n'aurait aucun impact sur ce point-là. Dans quelques endroits même, des hangars ont vu s'ajouter des pièces à vivre. C'était à l'époque mais quel avenir pour ces bâtiments qui, sans reprise, sont voués à accepter l'usure du temps qui passe.

5. Ancien bâtiment agricole :

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Ce bâtiment, aujourd'hui victime du temps semble, à prime abord, avoir servi d'étable, d'écurie ou de grange. Si l'on essaie de remonter le temps, comme dans toutes les bâtisses de ce genre, on y trouvera une utilisation différente. Les petites fermes avaient un développement assez grand s'étalant en longueur d'abord avant de prendre un peu de hauteur. Ces bâtiments, en murs de pierres, abritaient tout ce qui pouvait l'être car, à l'époque, la notion de hangar était peu usitée. Dans l'enceinte des bâtiments agricoles, la paille et le foin étaient mis en tas dehors, à l'abri du vent, à l'abri du temps. Ce n'est que plus tard, les hangars ont servi à les abriter. La venue des tracteurs faisait qu'ils ne dormaient pas dehors. Par conséquent ces bâtiments à vocation agricole n'ont pas eu une vie suivie lorsque les exploitants sont partis. Leur était s'est empiré où certains ont perdu leur toiture. L'idée d'étoiler certains reste anecdotique car d'autres avaient aussi ce mérite alors les dés sont-ils jetés pour les laisser s'effronder sans s'en soucier.

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6. Météo de Plonéour-Lanvern sur 7 jours :

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