Plonéour-Lanvern Carrefour du Pays Bigouden

Mettre en mémoire la mémoire de sa ville est lui permettre de n'être jamais oubliée. Armand CARVAL

1. Végétalisation de la rue de la forge et de la rue neuve :

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Jadis connue sous le nom de "rue de Stalingrad" la rue de la Forge continue sa révolution. Remplacer le bitume par des plantations végétales afin de réduire l'espace routier c'est tout simplement mettre de la verdure à la place du béton. Comment comprendre alors que dans le même temps il est prévu de "bétonner" l'espace végétal des terrains de football situés près de l'école de Notre Dame de Bon Secours, cadastré AH 843. De même, la cour de l'école publique a été végétalisée pour un coût de 30 000 euros afin d'offrir à cette école un espace de verdure pendant que de l'autre côté les enfants de l'école privée vont devoir respirer les conséquences d'une bétonnisation et la construction de pavillons supplémentaires à ceux déjà construits à l'endroit des anciens bâtiments de l'école. Cela est assez contradictoire. La végétalisation de la rue de la Forge va-t-elle aussi entrer dans le cadre où la participation du résident sera de nettoyer au droit de sa propriété, côté rue. Le "zéro phyto" laissera pousser l'herbe, va accroître le travail des petites mains du service technique. Les plantations sont, pour l'instant, petites mais avec le temps elles grandiront. Elles font partie de la nouvelle génération agricole qui offre parfois un cadre de vie opposé à ce que les autorités prônent.

2. Le banc public :

Sports Plonéour-Lanvern

Le banc, un peu esseulé au coin de la rue, verra-t-il des amoureux s'asseoir en chantant "banc public". Prévus au nombre de 3, un 4ème s'est invité pour passer du triangle au carré. A ses pieds le banc a déjà de la verdure qui va pousser tout comme la bande végétalisée offrant des morceaux de branches comme engrais naturels. Cette sorte de broyat de branches va se dissoudre, à plus ou moins brève échéance, recouverte d'herbe plus rapide à pousser que l'autre à se désagréger. C'est une forme nouvelle d'une rue dite "rue jardin" à l'appréciation des automobilistes qui, pour laisser passer le véhicile d'en face marquent leurs empreintes sur ces bandes de terre appelées à générer des végétaux, des arbustes ou des fleurs si l'avenir leur laisse le temps de grandir. Il faudra laisser le temps au temps pour que ces plantes donnent l'allure à cette rue où 23 sculptures en bois sont venues agrémenter ses divers endroits.

3. La rue neuve :

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Venant de la place de la République, où il est prévu un réaménagement, prenant à son haut, la rue neuve offre ce décor végétalisé où il ne manque que le temps pour que les plants grandissent. Cette rue, bien qu'ayant à l'époque un nom très évocateur, n'a pas retrouvé, ni jamais d'ailleurs, ses lettres de noblesse, attachée à l'époque des grandes manoeuvres dans ses abords. Cette rue est déjà difficile d'accès que sa réduction d'espace risque d'obliger l'automobiliste à mordre le bas côté ou simplement finir par renoncer à la prendre, ce qui semble plus judicieux. Là comme dans l'autre artère, où jadis résonnait le marteau sur l'enclume, les parterres sont remplis de broyats comme engrais naturel. Cette rue reprend ses habitudes puisqu'autrefois le naturel éjecté servait d'engrais à ses abords. Ces endroits reconnaissent mes pas car je passais plusieurs fois par jour pour me rendre et revenir de l'école, puis plus tard à vélo.

4. Intersection rue neuve rue de la forge :

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Un banc devait être mis à cet endroit à l'intersection de la rue neuve et de la rue de la forge. A creuser, les terrassiers ont compris qu'ils étaient sur du dur impossible à décaisser, il faudra s'armer d'outils adaptés. Le plan prévoyait la pose de 3 bancs, 4 sont posés donc le compte y est au moins. L'embellisement de la rue n'est pas top avec ce genre de balises dans certains coins. Force est de constater que de part et d'autre des rues, la trace des roues de voitures est visible. Ce n'était déjà pas bien large alors enlever 40 cm parfois des deux cotés a réduit les espaces. Il y a de fortes chances que les automobilistes choisissent une autre rue pour dévier du bourg même si des sens interdit venaient à être mis dans les rues principales. De plus des voitures, garées sur le bord, provoquent une réduction de chaussée. Il ne manque plus que des panneaux d'interdiction de stationner tout au long de ces rues pour un accès plus facile.

5. Rue jardin :

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La rue de la forge nommée "rue jardin" n'a pas de réalité dans le mot. Quelques mois après leur pose, les sculptures, si on peut s'exprimer ainsi, sont davantage des troncs d'arbres tronçonnés où, à l'aide de quelques forets, des morceaux de bois ont été fixés. Ces dites sculptures ont eu une vie éphémères car les incivilités ont eu raison de leur existence. Tout le spectacle s'écrit dans la désolation où la rue jardin devient une rue banale, triste avec des traces de roues sur les massifs de fleurs ou ce qu'il reste des fleurs. Cette rue est projetée à des travaux d'assainissements qui pourraient lui rendre un visage différent. Tous ces bois jonchés sur les massifs donnent un aspect délaissé ne correspondant pas du tout à ce que peut être une rue jardin. Quant aux sculptures dans ces troncs d'arbres laissés par la tempête Ciaran, vont-ils restées dans cet état encore plus longtemps montrant un spectacle d'illusions aux mots de la dénomination de la rue.

6. A la rue neuve ancienne maison en ruines :

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L'aménagement du bourg et celui de la rue de la forge dite pour en faire une "rue jardin" ne s'apparente que dans les mots, pas dans la réalité, pas plus qu'inviter les oiseaux à construire leur hôtel dans un espace où les légumes des volontaires pourraient pousser, à l'ancien camping, sur une ancienne décharge. Dans le miroir de la mémoire de mon enfance, je vois encore cette dame habitant cette maison, rue neuve, pour la bonne raison que c'était un passage obligé pour me rendre à l'école Notre Dame de Bon Secours, qu'importe le temps. Cartable sur le dos j'arpentais cette rue, dans les deux sens, mémorisant chaque coin. Depuis longtemps ce décor apparaît aux habitants, tout comme en face, sans que l'existant soit mis à profit car construire à cet endroit est plus difficile que sur le projet du terrain de football. Au moment où le prix des terrains s'envole dans la petite ville du carrefour du pays bigouden, permettre de restaurer des existants est mieux que de consommer encore le reste du poumon vert qu'il peut rester au centre. Bétonner pour ensuite végétaliser semble un non-sens inextricable. Dans ce décor, le palmier du voisin rappelle le soleil et la chaleur de certains pays.

7. A la rue neuve ancien entrepôt et garage :

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Dans le même compartiment de ma mémoire, ce bâtiment, servant à la fois d'entrepôt et de garage, subit les effets du temps. Ce n'est pas un lieu en déshérance où il est possible de créer une habitation, d'une manière ou d'une autre. Il y a un déficit de logements à Plonéour-Lanvern et parfois il est vu, comme ici, que tout n'est pas mis en oeuvre pour favoriser les possibilités dans ce domaine. Il n'est pas possible de retourner le sujet sur du "privé" si l'on ne met pas à profit l'intérêt général à la place de l'intérêt particulier. Il y a lieu de donner une direction sereine et pérenne afin de ne pas vouloir "ne faire que du neuf" en oubliant que la restauration a un avenir plus certain dans les années à venir. Il va falloir profondément se pencher sur les "existants", tant en ville qu'en campagne et "débrider" les effets pervers d'un PLU inapproprié face aux réalités. Cela ne sert à rien de vouloir faire une "rue jardin" quand à quelques mètres des ruines et des masures crèvent les yeux. La seule impression est de s'apercevoir que les pas de certains ne sont pas arrivés jusque là pour faire un inventaire plus précis sur ces existants.

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8. Météo de Plonéour-Lanvern sur 7 jours :

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